Invités par Orianne Masse, membre du CA de l’AJP, quelques journalistes ont eu le plaisir de visiter, le 1er juillet 2021, l’abbaye de Clairmont fondée au XIIe siècle à la demande des seigneurs de Laval pour y installer leur nécropole en Mayenne.
C’est le plus grand monastère cistercien de l’Ouest encore en élévation. Classé Monument Historique, le site est géré par l’association des Amis de Clairmont qui a pour ambition de faire connaître et vivre ce lieu authentique et préservé. Un vaste programme de restauration et de mise en valeur est en cours.
Pendant plusieurs siècles, l’abbaye de Clairmont a accueilli jusqu’à une centaine de moines et de convers puis a périclité à partir du XVIe siècle, pour être abandonnée à la Révolution. Vendue comme bien national en 1794 et transformée en exploitation agricole, elle sera sauvée de la ruine en 1954, par deux demoiselles parisiennes.
Suzanne Denis (1900-1979) et Hélène Blanchot (1911-2006) tombent amoureuses du site et consacrent leur vie à sa réhabilitation. Leurs corps y reposent désormais. Une dynamique association a pris la relève en 2014. Les membres de l’Association des Amis de Clairmont qui ont accueilli les journalistes de l’AJP, leur ont expliqué qu’ils souhaitaient poursuivre l’œuvre entreprise par les demoiselles. Grâce à de nombreux bénévoles, ils assurent l’entretien et le gardiennage du site et accueillent les visiteurs afin de leur rendre accessible les richesses historiques, artistiques et spirituelles du lieu.
En 2020, un diagnostic sur ses bâtiments a été réalisé par un architecte des Monuments historiques et financé par la Drac. Une programmation de travaux d’envergure est prévue avec le soutien de l’Etat et de la Région des Pays de la Loire. L‘Association des Amis de Claimont lance aujourd’hui un appel à la générosité afin de sauvegarder ce magnifique édifice situé près d’un lac avec une nature luxuriante.
En 2021, les besoins de financement sont de 50 K€ pour des travaux urgents de restauration. En 2022, le lancement les travaux d’amélioration de l’accueil du public sont évalués à 220K€ et en 2023, les travaux de restauration et d’aménagement de la salle capitulaire pour accueillir les visiteurs et des séminaires d’entreprise sont estimés à 340K€.
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Suzanne Denis et Hélène Blanchot près du puit à l’abbaye de Clairmont (Mayenne, France) © D.R. Leur sépulture dans l’abbatiale. (V. Hamel)
Contact pour la presse : Sophie de la Monneraye, abbaye de Clairmont 53940 Le Genest-Saint-Isle (Mayenne, France) : amisdeclairmont@gmail.com
L’après-midi, notre groupe a visité l’ancienne fonderie de Port-Brillet : cette friche industrielle d’environ 7,5
ha est implantée sur une fonderie du XVIIe siècle. L’activité s’est arrêtée en 2011 et la mairie a racheté l’ensemble. Un village artisan a été créé sur la partie la moins polluée, des bâtiments patrimoniaux ont été identifiés pour être restaurés et réhabilités. Notamment, un pavillon métallique construit pour l’exposition universelle de 1889 est en cours de restauration et de déménagement. Le financement de ce projet est quasi assuré. Fabien Robin, maire de Port-Brillet nous a accompagnés lors de notre visite.
En 1622, les forges -les plus importantes de l’Ouest- sont déjà là avec du minerai de fer au sein d’un secteur très boisé. Le haut-fourneau, grand dévoreur de charbon, a besoin de cet indispensable combustible. Canons, boulets et fer en barres se vendent sur des marchés. Le métal finit en clous et en serrures. En 1874, Port-Brillet voit le jour en tant que commune, grâce à l’insistance des forgerons et à diverses tractations. Des terrains à Olivet, d’autres à La Brûlatte sont saisis. Pendant des décennies, le dirigeant du site est aussi le premier magistrat de Port-Brillet. Huit ans plus tard, la concurrence est rude avec les Anglais qui inventent un nouveau combustible pour le haut-fourneau. Le coke est moins cher que le charbon de bois. Les forges ferment une à une. Deux survivent : celles d’Antoigné (Sarthe) et de Port-Brillet. « Pour 170 200 francs, Armand Chappée se rend propriétaire du site industriel de Port-Brilllet » (Source : Les fondeurs à Port-Brillet).
En 1914, la Grande Guerre éclate. La France manque de munitions. Le Gouvernement provoque une réunion au sommet avec les principaux industriels fondeurs de France. Armand Chappée revient avec un carnet de commandes qui déborde. Il faut produire obus et grenades, et vite ! Femmes, personnes âgées, soldats rappelés du front.. L’usine tourne à plein régime. Pour les dirigeants, c’est la prospérité. La famille Chappée crée à Port-Brillet une salle de cinéma, des bains douches, une salle des fêtes…
En 1985, la fonderie emploie 650 personnes mais les caisses de la Société générale de fonderie (SGF), propriétaire depuis les années trente, sont au plus bas. Elle vend ses usines. Port-Brillet fait partie du lot. Un dépôt de bilan plus tard, la fonderie de Port-Brillet bat pavillon Pebeco en 1989.
En 1997, David Alleaume, cadre du groupe Valois (dont dépend désormais Pebeco) rachète l’usine, fait l’acquisition d’autres fonderies en France, fonde le groupe Focast. Il le revend en 2010 à une multinationale luxembourgeoise. Moins d’un an plus tard, Pebeco est placé en redressement judiciaire. En 2011, la fonderie ferme.
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Ce pavillon pour les exposants de l’exposition universelle de 1889 a été conçu par l’ingénieur Danly. Il est constitué de panneaux métalliques assemblés par des boulons. Après l’exposition, Armand Chappée, patron de la fonderie le fît transporter à Port-Brillet. Il servit alors de bureau d’études pour la recherche minière, puis de local syndical.