Retour sur l’AJP au Salon International du Patrimoine Culturel

La jeune et brillante stagiaire de l’AJP, Valeria Shimakovskaia, a rédigé un reportage et réalisé un film (2’13 à découvrir en bas de la page) au Salon International du Patrimoine Culturel qui s’est tenu du 2 au 5 novembre 2023. L’AJP y a tenu son Assemblée générale, a organisé un débat de haute tenue et les membres se sont ensuite rassemblés autour d’un grand déjeuner avant d’alterner les présences sur le stand. Retour sur un évènement phare pour l’AJP.  

Jour 1/ 2 novembre : l’AJP dans l’ambiance du Salon

Effervescence sur le stand de l’AJP en cours de montage ! Il faut que tout soit prêt dans les temps ! Beaucoup de visiteurs passent dire bonjour, dont Stéphane Bern, ami de longue date de l’AJP. Nous disposons notre magazine, Patrimoine Mag, sur un portant, il sort tout juste de l’imprimerie. Au fil des jours, ce numéro en couleurs réalisé par les équipes de l’AJP, sous la coordination de Philippe Royer, remportera un franc succès,  les 3/4 des 1000 exemplaires seront distribués au Salon. Au centre du magazine, une interview avec l’architecte Adeline Rispal, qui avait été invitée à converser avec les journalistes de l’AJP en début d’année, lors d’un petit-déjeuner de presse.

Le stand de l’AJP se trouve au tout début du Salon, près des associations et des éditeurs bien sûr mais aussi non loin d’un horloger, d’un tapissier, d’un ciseleur, d’un bijoutier, d’un menuisier… De la tuilerie à la reliure, de la dentelle à la rénovation des moulins, de la manufacture d’orgues à l’atelier japonais…  Les exposants artisans ont le même but : sauvegarder l’âme des objets, transmettre les techniques, retrouver le temps perdu !.

La permanence sur le stand donne lieu à des rencontres avec les personnes qui ne font que découvrir l’AJP. Les étudiants en histoire de l’Art, les restaurateurs, les propriétaires des châteaux, les photographes du patrimoine et les chercheurs issus tant de la France que de l’étranger s’intéressant à l’AJP. 

Quant à ceux qui tiennent le stand, ils se dégourdissent les jambes dans les allées du salon, découvrant des métiers rarissimes, comme la fabrication de globes terrestres personnalisés de Gaël Gaborel (Orbi Terrae), ancien ingénieur en aéronautique reconverti dans ce savoir-faire étonnant.  Conversant avec des collègues ou des artisans d’art, qui comme Régis Bertholon  responsable de l’École suisse de restauration, estiment que « lorsque l’on on restaure un objet (que ce soit un verre, une montre ou une plume d’oiseau), on intervient dans son histoire. Et il nous incombe de conserver l’identité tout en apportant certains changements ».

Jour 2 / 3 novembre : notre grand jour ! 

Vendredi 3 novembre, à 8h30, les membres de l’AJP se rassemblent pour la tenue de l’Assemblée Générale. La Présidente, Mylène Sultan,  présente son rapport moral, aborde les événements phares de l’année. Visites culturelles organisées par l’AJP pour ses membres, voyage de presse, actualités de l’association…  

Les visites au petit musée de l’éventail menacé de disparition et au musée de la résistance ayant initié le dialogue sur des bals clandestins ; le voyage de presse à la Cité de Vitrail à Troyes, la galette des Rois…

 

La Présidente esquisse les projets à venir : le petit-déjeuner avec le président des Bouquinistes de Paris, inquiets sur leur sort pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques, le colloque du 8-9 décembre à l’occasion du centenaire de la mort de Gustave Eiffel dont l’AJP est partenaire…

Philippe Royer, secrétaire général adjoint et trésorier, présente ensuite le rapport financier, approuvé à l’unanimité. 

2eme temps : au moment de voter l’augmentation de la cotisation. inchangée depuis la création de l’AJP, en 2002, l’Assemblée générale ordinaire devient AG extraordinaire : ainsi l’exigent nos statuts. L’augmentation des cotisations est votée, passant de 40 à 50€ pour les journalistes, de 50 à 60€ pour les membres associés, de 100 à 120€ pour les organismes.

Conférence-débat sur le trafic des biens culturels 

Après le vote et une courte pause vient le temps de la conférence-débat, avec un invité exceptionnel, le colonel Hubert Percie du Sert, chef de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC). Organisé par le secrétaire administratif de l’AJP, Georges Levet, ce débat permet d’aborder une problématique d’une actualité toujours vive.

M. Percie du Sert explicite que l’Office existe grâce à ses « deux poumons », le ministère de la Culture et celui de la Justice. L’objectif ? Combattre le pillage ! Créé en 1975, l’OCBC mène des investigations visant à démanteler les réseaux de fraudes.  

Qui sait que le trafic des biens culturels est le troisième en importance après le trafic des stupéfiants et le trafic d’armes ? 

L’Intelligence Artificielle joue, selon le chef de l’Office, un rôle majeur dans la composition de la « carte d’identité » de l’objet. Le cadre légal technologique, dont Digital Services Act fait partie, aide à identifier les sites miroir, ces « jumeaux numériques »

Après la conférence, place au question et notamment…. Quelle est la signification du logo de l’OCBC ? « Il symbolise un tigre doté du profil de Georges Clémenceau qui créa les fameuses Brigades du Tigre » répond le colonel Hubert Percie du Sert.

Logo de la direction centrale de la Police judiciaire dessiné par Raymond Moretti (source : https://www.culture.gouv.fr/Media/Medias-creation-rapide/Plaquette-OCBC.pdf, marque déposée)

13 heures ont sonné, c’est l’heure du déjeuner. Quelques centaines de mètres  à parcourir et tous se retrouvent au restaurant, le Saint Ô, rue Saint Honoré. Quand vient le dessert, Reza Afchar Naderi, membre de l’AJP, spécialiste en littérature iranienne, récitent des bouts-rimés composés sur-le-champ. C’est drôle et étonnant !

 

 

 

4 et 5 novembre /vers la fin du Salon 

Dimanche 5 novembre, au soir, en face du stand de l’AJP, apparaissent Les Petits Chanteurs à la Croix de Bois. Ce savoir-faire en mouvance, celui de sauvegarde du chant choral, clôt le Salon International du Patrimoine Culturel 2023.

L’AJP démonte le stand. À ses côtés, les artisans replient les installations, rangent des horloges, des globes, des bijoux …

A dans un an !

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