« C’est un port, l’un des plus beaux du bord des eaux. Il est illustre sur tous les parallèles. A tout instant du jour et de la nuit, des bateaux labourent pour lui au plus loin des mers. Il est l’un des grands seigneurs du large. Phare français, il balaye de sa lumière les cinq parties de la terre. Il s’appelle le port de Marseille. » (…)
Près d’un siècle après le grand reportage d’Albert Londres (1884 – 1932), la « porte du Sud » s’ouvre sur un site patrimonial de cinq hectares surplombant le Vieux-Port, le Fort d’Entrecasteaux, partie haute du Fort Saint-Nicolas, classé Monument Historique en 1969. Ouvert au public ie 4 mai dernier, ce fort militaire défensif longtemps invisibilité, et interdit au public depuis plus de 360 ans se transforme en lieu de vie, de partage et de culture.
Patrimoine bâti remarquable mais aussi mémoriel, patrimoine naturel exceptionnel en coeur de ville, hommes et femmes, artistes, entrepreneurs et chercheurs investissent un quartier de l’innovation niché au sein du bastion Villeroy qui a vocation à explorer la relation entre patrimoine et arts numériques.
Après 20 ans d’engagement de l’association Acta Vista qui restaure ce monument historique à travers des chantiers d’insertion confiés à des personnes en situation de précarité, elle emploie sur ce site près de 400 Marseillais(es) qui en poursuivent la restauration et se forment aux métiers du patrimoine grâce à son partenariat BAO Formation.
1,5 hectare face à la mer
Partie intégrante de l’histoire du monument aux côtés de son architecture et de sa mémoire, le patrimoine naturel du fort Saint- Nicolas désigne ses jardins, l’éperon rocheux sur lequel il a été construit et la faune qui l’habite.
Il sera ainsi prochainement possible d’observer l’évolution des espèces végétales locales installées via un parcours de médiation dédié, en partenariat avec Aix‐Marseille Université et le Laboratoire Population Environnement Développement (LPED).
Le patrimoine naturel est également un axe de création et de recherche, invitant les artistes en résidence à partager les enjeux et les outils de la recherche en ingénierie écologique.
(*) Extrait de « Marseille, porte du Sud » d’Albert Londres – Editions de France – 1927, Jeanne Laffitte – 1980, Arléa – 1999 et Le Serpent à Plumes – 2000 A partir de douze articles parus en août-septembre 1926 dans Le Petit Parisien.
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