La Fondation du patimoine fait un appel aux dons pour aider la commune de Charleville-Mézières à acquérir le revolver avec lequel Paul Verlaine a failli tuer Arthur Rimbaud, le 10 juillet 1873, dans une chambre d’hôtel à Bruxelles.
Le projet serait de présnter au musée Arthur Rimbaud un objet porteur d’une importante charge symbolique et émotionnelle, reliant deux des plus grands poètes français ayant fréquenté les routes des Ardennes.
Nous sommes le 10 juillet 1873, à 14h00, dans une chambre d’un hôtel bruxellois. Ces mots résonnent : « Voilà pour toi, puisque tu pars », suivis de deux coups de feu. En scène, Paul Verlaine, 29 ans, et Arthur Rimbaud, 19. Une balle blesse le jeune homme au poignet. Une autre touche le mur. L’arme scelle la fin de la relation entre ces deux poètes. Elle est aujourd’hui mise en vente et vous pouvez aider la ville de Charleville-Mézières à l’acquérir.
Dénoncé à la police par Rimbaud au lendemain de la dispute, Verlaine sera arrêté, jugé et condamné à 555 jours de prison. Les deux poètes ne se rencontreront plus qu’une fois, deux ans plus tard, avant que leurs routes ne se séparent définitivement. Le pistolet, quant à lui, fut saisi par la police puis rendu à l’armurier. Donné par la suite à un collectionneur d’armes à feu, il ne réapparaîtra qu’en 2004 pour être exposé pour la première fois lors de l’exposition « Verlaine en Belgique, cellule 252 turbulences poétiques ». Tristement célèbre pour avoir mis fin à la relation entre Verlaine et Rimbaud, cette arme symbolise également leur relation à la fois passionnée et tumultueuse.
Pour plus d’informations sur le projet d’acquisition voir le site de la Fondation du Patrimoine.