Un débat de l’AJP avec la BRB le 6 juin dernier

IESA_JUIN2012_ERHARDY_011.jpg

Françoise Schmitt, de l’IESA

Guerre ouverte contre le vol des objets d’art. Après les armes et les stupéfiants, le vol des objets d’art arrive au 3éme rang des trafics internationaux. Et malheureusement cette délinquance n’est pas prête à diminuer malgré les efforts de la police et des moyens mis en oeuvre tels que le fichier TREIMA de la police française. 80. 000 objets d’art volés y sont répertoriés donc normalement invendables sur le marché de l’art. « Tous les secteurs de l’art son touchés », explique Thomas Erhardy, commandant de police à la célèbre BRB, brigade de répression du banditisme. Les musées, les églises, les sites archéologiques et bien d’autres. Rien n’échappe à cette désastreuse filière qui rapporte gros. Et pour peu que les objets soient plus à la mode ou répondent aux délires de consommateurs ou d’amateurs prêts à tout, il n’y a plus de limites. En Europe, deux pays sont particulièrement touchés par le trafic des oeuvres d’art : l’Italie et… la France. Oui vous avez bien lu. C’est là que sévissent de véritables réseaux, bandes organisées, associations de malfaiteurs qui profitent des lacunes juridiques entre pays, même d’Europe, pour fleurir un peu partout. Législations permissives ? En tous les cas qui manquent de coordination pour être totalement (?) efficaces. Dans le collimateur : la Belgique et la Grande-Bretagne où le vol des objets d’art se règle au civil et non au pénal comme en France.

IESA_JUIN2012_ERHARDY_006.jpg

Au cours du débat

Gérard Homsy, commandant de police honoraire et membre de l’AJP, livre de son côté des exemples de trafics, revient sur certaines affaires qui ont défrayé la chronique; mais il rappelle avec force ce qu’il faut faire avant toute chose chez soi : recenser ses objets, les décrire et surtout les photographier. Impossible ou disons très difficile de les mettre ensuite sur le marché de l »art. Une grande aide aussi aux services de police puisqu’ils figureront sur leurs fichiers consultables à tous moments. A bon entendeur !
IESA_JUIN2012_ERHARDY_017.jpg

Gérard Homsy et Michel Schulman

Le débat va bon train avec des questions de l’auditoire. Thomas Erhardy ne cache pas sa double passion.
IESA_JUIN2012_ERHARDY_009.jpg

Thomas Erhardy

Mais laquelle passe en premier : celle du policier ou celle de l’art ? Visiblement il est tombé tout petit dans l’une et dans l’autre. Sa pugnacité de policier débouche sur des résultats incontestables. Les pilleurs n’ont qu’à bien se tenir. Quant à Gérard Homsy, qui vient de quitter les rangs de la police, je vous laisse deviner ce qui le motive maintenant par dessus tout.
Merci à tous les deux d’avoir éclairé nos lanternes sur un sujet passionnant.

Michel Schulman

Ecoutez l’interview de Thomas Erhardy par Michel Schulman


Thomas Erhardy, chef de groupe à la Brigade de… par AJPAT

Share This Post