Revenons encore sur l’émission de samedi soir, 19 septembre. Stéhane Bern était interrogé par le Figaro.fr
Voici les réponses aux questions de Julia Baudin
Quel est l’intérêt de lancer Sauvons nos trésors dans le cadre des Journées du patrimoine?
Chaque année, 86 millions de touristes viennent en France admirer la seule industrie qui soit à la fois rentable et impossible à délocaliser: notre patrimoine. Et le protéger, ce n’est pas seulement en sauvegarder les joyaux les plus manifestes, mais ses joyaux dans leur ensemble. Ainsi, à l’instar de Chefs-d’oeuvre en péril, mon plus grand souhait est de focaliser l’attention du public sur le patrimoine qui est en déshérence et qui menace de tomber en ruines.
La menace est-elle si grande?
L’État n’a plus les moyens. Les particuliers, pour la plupart, ne peuvent pas faire face. Résultat, des monuments de plus en plus nombreux – château, pigeonnier, église, couvent ou demeure modeste – ont besoin de notre aide. Nous en avons choisi neuf, dont trois recevront une donation de 10.000 euros, après un vote en direct des téléspectateurs, au terme de l’émission.
Quels furent vos critères de choix?
Que le bâtiment ait un intérêt, évidemment. Et qu’il soit l’objet d’une belle histoire. Chefs-d’oeuvre en péril rendait hommage aux femmes, aux hommes, aux associations qui, au quotidien, se mobilisaient pour sauver un ou plusieurs éléments de notre patrimoine. Sauvons nos trésors prend sa suite.
D’où votre association avec VMF, par exemple?
Nous nous sommes associés à trois parrains: les associations Vieilles Maisons Françaises et La Demeure Historique, ainsi que la Fondation du Patrimoine. Car, si nous avons besoin d’eux comme gage de notre sérieux, ils sont heureux, semble-t-il, de trouver chez nous une nouvelle tribune. C’est un bel échange. C’est aussi un enjeu national, raison pour laquelle nous tournons au palais de L’Élysée et à l’hôtel de la Marine. C’est enfin une mission qui nous concerne tous.
« Sauvons nos trésors » est-elle destinée à devenir un rendez-vous régulier?
J’espère. Le plus souvent possible…
Propos recueillis par Julia Baudin