OEUVRES D’ART DES NAZIS (collection Gurlitt) : LE MUSEE DE BERNE ACCEPTE MAIS CA SE COMPLIQUE

Le Musée de Berne a bien accepté de recevoir la collection Gurlitt mais les choses se compliquent. Une cousine fait état d’un certificat psychiatrique et fait valoir ses droits.

Une cousine de l’Allemand Cornelius Gurlitt, chez lequel quelque 1.280 oeuvres d’art avaient été retrouvées en 2012, certaines ayant volées à des Juifs par les nazis, réclame en justice l’héritage que l’octogénaire a légué à un musée de Berne.
Uta Werner, 86 ans, a décidé « aujourd’hui » de faire valoir « ses droits sur l’héritage du collectionneur d’art Cornelius Gurlitt devant le tribunal des successions de Munich », affirme dans un communiqué l’agence de communication qu’elle a mandatée.

La cousine évoque un rapport psychiatrique

La cousine du collectionneur disparu estime que le rapport d’un expert psychiatre, mandaté par elle-même et sa famille et rendu public cette semaine, est susceptible de remettre en cause la validité du testament au profit du musée de Berne car, au moment de sa rédaction, Cornelius Gurlitt aurait souffert « d’obsessions paranoïaques ».

Il existe donc, selon elle, un risque juridique qu’elle prétend souhaiter lever grâce à la procédure qu’elle engage. Par ailleurs, la famille s’engage, en cas de succès de sa démarche, à la « restitution sans conditions » aux ayants droit des oeuvres dont il serait démontré qu’elles sont issues de spoliations.

Un trésor découvert en 2012

En 2012, un fabuleux trésor artistique comprenant des centaines d’oeuvres, dont des Chagall, Matisse, Picasso ou Dix, parfois inconnues, avait été retrouvé dans l’appartement de ce solitaire, fils d’un marchand d’art controversé sous le IIIe Reich. Des dizaines de pièces avaient été ensuite retrouvées dans un résidence de Cornelius Gurlitt en Autriche.

La collection léguée à un musée de Berne

Le collectionneur s’est étein le 6 mai, à 81 ans, un mois à peine après avoir passé un accord avec l’État allemand prévoyant la restitution des oeuvres d’art retrouvées chez lui dont il serait démontré qu’elles proviennent de spoliations. Dans son testament, le vieillard avait en outre décidé de confier sa collection au Musée des Beaux-Arts de Berne.

VOIR AUSSI L’ARTICLE DU FIGARO CI-DESSOUS :

http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2014/11/24/03015-20141124ARTFIG00160-tresors-nazis-la-collection-gurlitt-ira-bien-a-berne.php

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