- Les journalistes de l’AJP dans une salle de la Fondation Le Corbusier, avec Jean-Jacques Virot (2e à partir de la dte), l’architecte de la restauration de Notre-Dame du Haut, à Ronchamp.
Jeudi 5 juin, la Fondation Le Corbusier, square du docteur Blanche dans le XVIe arrondissement à Paris, a accueilli cinq journalistes de l’AJP ainsi que le secrétaire général de l’Association des Professionnels Chinois du Tourisme, membre associé.
Créée par l’architecte dix ans avant sa disparition, en 1965, la Fondation est installée dans la maison qu’il avait bâtie en 1923 pour son frère Albert Jeanneret. Dirigée par Brigitte Bouvier, la Fondation gère un fonds de 400 000 documents, tous numérisés ; elle veille au droit moral de l’architecte et donne son avis sur tous les projets qui touchent de près ou de loin aux 70 et quelques sites semés par Le Corbusier à travers le monde.
La restauration de la Chapelle Notre-Dame du Haut
Venu tout spécialement de Haute-Saône, Jean-Jacques Virot, architecte et président de l’Association Œuvre Notre-Dame du Haut, propriétaire du site, nous a longuement détaillé, photos et croquis à l’appui, les étapes et les difficultés qui ont été franchies pour la restauration de la célèbre chapelle de Ronchamp, patrimoine Unesco, bâtie au milieu des années 1950 sur une colline. Un site marial depuis des siècles.
La chapelle de Le Corbusier n’avait encore jamais fait l’objet d’une restauration aussi en profondeur que celle qui vient tout juste de s’achever, pile pour le 70e anniversaire de son inauguration, le 25 juin 1955. Certes la structure ne donnait pas de signes de faiblesses alarmants, mais de multiples infiltrations d’eaux pluviales avaient largement commencé leur travail de sape.
- Les coiffes des chapelles, en pleine restauration, émergent sur le toit coque de Notre-Dame du Haut (photo René Claudel © AONDH)
Cette rénovation aura aussi permis de comprendre dans les moindres détails la manière dont Le Corbusier a conçu la chapelle. Mais aussi le travail de la petite équipe locale de maçons qui s’est débrouillée comme elle a pu – et plutôt très habilement -, sous la houlette de l’architecte André Maisonnier, le collaborateur à qui « Corbu », accaparé par la construction de la ville nouvelle de Chandigarh en Inde, avait confié le suivi du chantier.
La Maison La Roche
La matinée s’est poursuivie par la visite de la Maison La Roche, mitoyenne de la Fondation. Cette villa manifeste, bâtie deux ans après celle d’Albert Jeanneret, était une commande de Raoul La Roche, un Suisse ami de Le Corbusier, banquier et collectionneur d’art. La Roche l’aura habitée jusqu’à sa mort en 1965, après en avoir fait don à la Fondation. De sorte que la Maison n’a subi que très peu de modifications.
- Les journalistes de l’AJP dans le hall d’entrée de la Maison La Roche avec des membres de la Fondation et de l’AONDH.
Gwenaëlle Dubreuil, responsable des expositions et de la communication de la Fondation nous l’a fait visiter, nous donnant toutes les clés pour, comprendre et apprécier le génie du Corbu.
La Maison La Roche est ouverte au public : www.fondationlecorbusier.fr
Philippe Royer
A lire aussi les deux articles de Christelle Piton, membre du CA de l’AJP, publiés sur Linkedin.
Sur la matinée Le Corbusier
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