Mémoire et patrimoine : remise du Prix Joseph-Kessel au Festival « Étonnants Voyageurs » à Saint-Malo

Véronique Hamel, membre du C.A. de l’AJP, vous informe de la remise du Prix Joseph-Kessel de LaScam* à Mathias Enard pour Mélancolie des confins. Nord (Actes Sud) le dimanche 8 juin 2025 à 14 heures au Grand Auditorium du Palais du Grand large dans le cadre du Festival « Etonnants Voyageurs » à Saint-Malo (France). Pour en savoir plus, cliquez ici

. Pour découvrir l’article de Véronique Hamel résumant la vie de l’académicien Joseph Kessel né le 30 janvier 1898 à Clara (Argentine) et mort le 23 juillet 1979 à Avernes (France) et reposant au cimetière du Montparnasse à Paris 14e, cliquez ici

. Pour signer l’armistice de la Grande Guerre le 11 novembre 1918 avec Joseph Kessel, cliquez ici

. Pour lire les débuts de Joseph Kessel couvrant le défilé militaire de la Victoire le 14 juillet 1919 sur l’avenue des Champs-Elysées à Paris 8e pour « Le Journal des débats », l’ancêtre de la presse française situé 17, rue des Prêtres-Saint-Germain-l’Auxerrois à Paris 1er, cliquez ici

. Pour lire l’article de Joseph Kessel sur la part du reportage dans sa vie, cliquez ici 

. Pour visionner les propos d’Olivier Weber, auteur du « Dictionnaire amoureux de Joseph Kessel«  (Editions Plon – 2019) et président du Prix Joseph-Kessel de LaScam recueillis en 2004 au Festival « Etonnants Voyageurs » à Saint-Malo par Véronique Hamel, cliquez ici

« Les sentiments en bataille qui parcourent les livres de Joseph Kessel ne sont que le reflet d’une âme chavirée, mais qui demeure d’abord un cœur pur, où l’amitié des hommes compte autant que le goût du baroud. Plus que reporter au long cours, chantre de la grandeur humaine, il fut chroniqueur du monde, dans le fracas des guerres et le tourment des sentiments. Conteur des steppes, “Jef”, ainsi que le surnomment ses amis, reste un témoin parmi les hommes, un marcheur dans le siècle traversé avec passion, un compagnon des aventures les plus improbables, un coureur d’horizons qui en aurait trop vu, un chantre de la souffrance et du bonheur des êtres, quels qu’ils soient.

Pour Kessel, la vie somme toute n’aura été qu’un perpétuel mouvement de balancier. Des steppes argentines où il est né en 1898 aux ors de l’Académie française, des maquis improbables aux salons littéraires, « Jef le Lion » voulait autant traîner ses guêtres « là-bas » que témoigner « ici ». Éternelle soif de l’ailleurs et de l’autre qui ne fut étanchée que dans le désir d’écrire, non moins éternel. L’aventure était pour lui une maîtresse insatiable. Écrivain, grand reporter, Kessel demeure avant tout un homme de légende qui aura traversé deux conflits mondiaux, la révolution russe, maintes guerres civiles. Le monde était sa demeure, envahie par un vent entêtant, celui de l’appel au voyage. Chroniqueur des drames et spectateur engagé, fils d’un médecin juif d’origine russe, il était le frère des souffrants, au point qu’au soir de sa vie, infatigable révolté, romancier dostoïevskien, il prononça ces mots : « Ce que je n’aime pas, c’est l’injustice. » Superbe épitaphe pour les générations futures, reporters, écrivains et voyageurs. »

Olivier Weber

La tombe de l’académicien Joseph Kessel (31 janvier 1898 – 23 juillet 1979) 
au cimetière du Montparnasse 3, rue Emile Richard à l’emplacement 28 KJ à Paris 14e (France) le 4 mai 2025 © Véronique Hamel

 

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