MARSEILLE : DES PIERRES DATANT DE L’ANTIQUITÉ JETÉES AUX ORDURES : ELLES GENAIENT.

Des pierres d’un théâtre antique datant du Ier siècle avant J-C trouvées à Marseille ont été jetées aux ordures. Un micmac marseillais où les différents services de l’Etat se renvoient la faute.

Les pierres avaient été trouvées lors d’un chantier de fouilles dans le IIème arrondissement. (Illustration)Les pierres avaient été trouvées lors d’un chantier de fouilles dans le IIème arrondissement.

Un gros caillou antique dans les chaussures du conseil général des Bouches-du-Rhône. Les services de la collectivité territoriale ont en effet jeté aux ordures une partie des pierres d’un théâtre marseillais datant du 1er siècle avant J.-C., révèle La Provence.

Ces vestiges avaient été découverts à l’occasion d’une fouille dans la cour du collège Vieux-Port dans le IIe arrondissement. Les recherches avaient révélé la présence de ce site antique plus grand que ceux d’Arles, Lyon ou Orange.

« Elles gênaient »

Si les céramiques, les vaisselles ou encore les amphores ont été précieusement conservées, les pierres en calcaire rose, utilisées pour le gradin du théâtre ont mystérieusement disparu. Lors du chantier de fouille, elles avaient été entreposées dans la cour du collège.

Une réutilisation sous la forme de bancs à l’extérieur de l’établissement scolaire avait été envisagée. Finalement non. « Elles gênaient » plus qu’autre chose indique dans La Provence, la directrice du collège.

Un manque d’intérêt « d’un point de vue archéologique »

Le conseil général, responsable des collèges dans le département, a été donc contacté pour les enlever. Où ? Personne ne le sait. La collectivité indique juste qu’elles ont été « jetées » car selon elle, « l’architecte des monuments historiques a estimé que certaines pierres n’étaient pas intéressantes d’un point de vue archéologique ».

Problème : l’affaire soulève l’indignation de l’association Mémoire et Patrimoine et de l’adjoint au maire délégué aux Monuments historiques. La Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) entend, elle, avoir « des explications ».

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