LES MONUMENTS DE LA PREHISTOIRE DE BRETAGNE

Si les alignements de Carnac sont mondialement connus, leurs alentours abritent plusieurs centaines de sites sur tout le Morbihan, des Landes de Monteneuf au golfe du Morbihan et à la ria d’Etel. Un ensemble de monuments mégalithiques unique composé des vestiges architecturaux parmi les plus anciens au monde.

Datant du Néolithique, au 5ème millénaire avant notre ère, certaines de ces architectures monumentales ont 7 000 ans, soit 2 000 ans de plus que les pyramides d’Egypte ou Stonehenge ! Du plus grand menhir au monde aux incroyables chambres mortuaires constituées de pierres gravées, ces uniques « Monuments de Préhistoire » se répondent de part et d’autre du golfe du Morbihan et dévoilent aujourd’hui avec ingéniosité leurs mystères au public : ateliers de préhistoire, randonnées contées ou réalité augmentée. En parallèle, le Conseil général du Morbihan mène des actions de valorisation de ces premières architectures de l’Humanité et soutient la préparation d’un dossier de candidature à l’inscription au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

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Les monuments mégalithiques du Morbihan représentent aujourd’hui les plus anciennes architectures monumentales de l’Humanité, mais aussi les plus grandioses. Datant du Néolithique, ils ont parfois plus de 7 000 ans, alors que la roue et l’écriture n’apparaissent en Mésopotamie qu’il y a 5 500 ans, soit près de 2 000 ans plus tard. Stonehenge ou les grandes pyramides d’Egypte, en comparaison avec le Tumulus de St Michel à Carnac ou le grand menhir de Locmariaquer ne sont apparus que 2 000 ans plus tard, et les statues de l’île de Pâques… 6 000 ans plus tard !

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Ces architectures monumentales du Morbihan sont à nulles autres pareilles : leur ancienneté, leur taille, leur monumentalité, leur architecture, leur résonnance entre elles autour du golfe du Morbihan et de la « Mor Braz », interpellent.

Le Grand Menhir de Locmariaquer par exemple, érigé il y a plus de 6 000 ans, mesurait plus de 20 mètres de haut pour plus de 200 tonnes. Une véritable énigme : il a été extrait de carrières distantes… de plusieurs kilomètres ! Le Cairn de Gavrinis, avec ses dalles gravées d’entrelacs extrêmement raffinés et aux résonnances très modernes, n’a pas non plus d’égal au monde. Il est pour les scientifiques le « chef d’œuvre du Néolithique » d’un Michel-Ange ou d’un Leonard de Vinci de cette époque. Quant aux alignements de Carnac, s’étendant sur plus de 4 kilomètres, ils sont composés de près de 3 000 menhirs, agencés selon un plan précis.

Quelle était la fonction de ces monuments ?
Comment ont-ils été érigés, des milliers d’années avant l’apparition de la roue au Moyen-Orient ? Pourquoi est-ce dans cette région du monde et à cette époque, que l’Homme a été capable de mobiliser de gigantesques moyens humains et de les organiser pour construire ces monuments ? Dans cette partie du monde, il s’est passé quelque chose de particulier et peut-être d’unique, que la science actuelle tente d’interpréter.

LES SITES MEGALITHIQUES DE LA SENEGAMBIE

Pourquoi la Sénégambie possède-t-elle plus de « menhirs » que toute la Bretagne ?
Parce que durant trois millénaires (1500 avant -1500 après notre ère) des sociétés ont érigé des monolithes, édifié des cercles de pierre. Qui sont pour autant ces bâtisseurs de mégalithes, dont aucune des communautés actuelles, Wolof, Diola ou Manding, ne revendique l’héritage culturel. Une « amnésie historique » ?

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Lieux de mémoires sans mémoires, ces mégalithes s’avèrent donc aujourd’hui suspendus dans un espace socioculturel mystérieux… Etaient-ils de simples « marqueurs territoriaux » près des fleuves ? Des pratiques funéraires ? On ne sait. Doit-on y voir une influence phénicienne ? C’est aussi une idée véhiculée mais qui ne semble pas valable.

Quatre sites en particulier, deux au Sénégal et deux en Gambie sont inscrits au Patrimoine mondial de l’Humanité de l’UNESCO depuis 2006. Ils abritent 1000 monuments et 93 cercles, simples ou doubles.

Bibliographie :
Les traditions mégalithiques de la Sénégambie
Augustin Holl, Hamadi Bocoum
Errance, 2014

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