Le saviez-vous ? Toutes les grandes archives patrimoniales peuvent être numérisées. Banal, nous direz-vous, alors que tout le monde possède chez soi un scanner incorporé à son imprimante. Oui, mais quand la BnF ou l’INHA ou Renault veulent numériser leurs kilomètres d’archives, parfois en très grand format ou très précieuses, que fait-on ? Le dernier petit déjeuner de l’AJP a permis de faire la lumière sur ce sujet. Bluffant !
Journalistes AJP à l’écoute
Ce 23 septembre 2024, dans une des salles de la Maison de la Nouvelle-Aquitaine de Paris, les membres de l’AJP inscrits ont eu l’occasion de découvrir le travail de la société ARKHÊNUM, membre de notre association, dont la spécialité, depuis 25 ans, est précisément de préserver et faire rayonner beaucoup d’histoires d’organismes prestigieux. De préserver l’existant pour pouvoir transmettre leur histoire.
Ainsi, étions-nous réunis pour comprendre comment, à l’aide de scanners très particuliers et à la pointe de la technologie installés dans les locaux de la société ARKHÊNUM ou chez leurs clients en France ou très loin (Ile Maurice, Ethiopie…) il est possible de donner vie à des milliers ou millions d’archives. Comme le précise Emmanuel Fremau, notre intervenant en charge de la communication, de leur créer un « jumeau numérique ».
Des membres de l’AJP le 23/9/2024 à la maison de la Nouvelle-Aquitaine à Paris © D.R.
Atelier de numérisation chez ARKHÊNUM
Comment ? D’abord, définir une stratégie et/ou un audit des archives puis créer le double numérique en préservant leur authenticité et enfin, partager. C’est cela, la mission.
Qui a bien voulu (et pu) se lancer dans de telles gigantesques numérisations de leur patrimoine ? Par exemple, l’Institut de France, la BnF, les précieuses archives du Mont Saint-Michel, Renault, le Bon-Marché, l’INPI, mais aussi la Société des Nations de Genève avec 15 millions de documents ou encore l’Institut polaire Paul-Emile- Victor. Liste non exhaustive en ce qui concerne l’Europe.
Ce fût le cas également d’une opération magnifique mais délicate : la numérisation et donc la préservation des manuscrits précieux de Lalibela, en Ethiopie. La mise en place d’un atelier de numérisation autonome ainsi que la formation de ressources locales constituent une étape importante autour de la préservation des fonds documentaires. Les 200 manuscrits du site sont conservés encore aujourd’hui dans les 11 églises mais ne sont pas accessibles au grand public. Magnifique !
Ce petit déjeuner AJP aura donc eu le mérite de faire connaître des projets, des réalisations et des techniques hors-normes appliquées à notre patrimoine. A refaire !
Georges Levet
Une des églises à Lalibela en Ethiopie © D.R.