Le très fameux papier japonais Mino Washi se fait mieux connaître

En 2014 le Mino Washi, le plus prestigieux des 400 papiers traditionnels japonais confectionnés dans de la région de Gifu dans la région de Gifu entrait au Patrimoine immatériel de l’Unesco. Réputé pour sa finesse, sa solidité, et sa particularité à retenir la lumière il fait depuis sa présentation au dernier salon du Patrimoine de Paris l’objet de différentes expositions en France.

Ainsi après l’Atelier des Blancs Manteaux dans le Marais qui a témoigné des différentes utilisations possibles de ce papier dans l’habitat, c’est Nice que l’artiste contemporain japonais Kinji Isobe originaire de la région de Mino a choisi pour présenter ce papier singulier en l’associant cette fois à d’autres matériaux traditionnellement employés dans l’art japonais comme l’encre, la feuille d’or, le jus de kaki ou la peinture acrylique. Fabriqué à Gifu à l’est de Kyoto, une région riche en ressources naturelles qui a su développer au cours des ans de nombreux savoir-faire traditionnels, le Mino Washi désigne à la fois le procédé de fabrication manuel que le papier qui en dérive. Un procédé ancestral élaboré à partir d’un arbre de la famille du mûrier, dont l’écorce est d’abord mise à tremper plusieurs jours dans les eaux de la rivière du Gifu, puis blanchie, débarrassée de ses impuretés, pour être ensuite bouillie dans une eau à base de cendre issue de bois et de cristaux de soude jusqu’à assouplissement des fibres. Séparée de ces dernières, elle est alors battue à l’aide d’un maillet en bois spécifique à la fabrication de ce papier. Viennent ensuite le brassage, le tamisage où les fibres sont recueillies et traitées selon un rituel précis, les feuilles essorées et détachées une à une et étalées à l’aide d’une brosse spéciale sur de grandes plaques de marronnier que l’on met à sécher au soleil. Sous l’action de la lumière le papier blanchit et acquiert une texture, une patine et une couleur exceptionnelle qui font toute la particularité de ce prestigieux papier. Les feuilles de papier sont ensuite empilées puis découpées selon des dimensions bien précises, pour être adaptées aux multiples fonctions auxquelles les destinent (création de lumières, de lanternes, d’éventails..) les créateurs les plus connus du monde entier. Chaque année en octobre la ville de Mino soucieuse de mieux faire connaître son patrimoine ancestral réunit dans une exposition réputée sculptures lumineuses et lanternes artistiques en papier washi en provenance de tout le Japon créant une ambiance particulière.AMGRetour ligne automatique

Note *
Le 14 mars 2016, un Protocole d’accord a été signé entre l’Institut national de recherche pour les propriétés culturelles,Tokyo (National Research Institute for Cultural Properties) (NRICP) et l’ICCROM, dans les bureaux de l’ICCROM à Rome, Italie.
Cet accord consolide la collaboration initiée depuis 1992 entre le NRICP et l’ICCROM pour l’organisation d’événements de formation à la conservation du papier japonais. Il renforcera un partenariat qui s’est noué depuis 2003 pour l’organisation du Cours international sur la conservation du papier japonais.

Ce Protocole d’accord définit la base sur laquelle les deux parties signataires organiseront ensemble des cours internationaux de formation aux techniques japonaises de restauration du washi, ou papier japonais.

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