Après avoir fait le point dans la première partie sur l’aspect historique du nouveau Musée Franco-Américain de Blérancourt, cette seconde partie est destinée à mieux faire connaître le musée lui-même.
(La première partie se trouve ici.)
L’origine du musée repose sur la volonté d’une jeune femme, Anne Morgan, riche héritière américaine, indépendante, engagée, qui aimait la France. Pendant la Première Guerre mondiale, elle s’engage, avant même que l’Amérique ne rentre officiellement en guerre pour apporter un soutien essentiel aux blessés dans un premier temps puis aux populations. C’est après la guerre, en 1924, qu’elle fonde le musée.
Entrée du musée actuelle
Le musée tel qu’on le découvre aujourd’hui est unique. Unique par son contenu, unique aussi par l’association de deux architectes de renom, Yves Lion et Alan Lewitt. Ensemble, ils ont conçu de nouveaux espaces muséaux, jouant avec les découvertes archéologiques qui ont accompagné ce chantier.
Vestiges d’escaliers XVIè siècle
Unique aussi par l’engagent de deux sociétés de mécènes : les Amis français du château de Blérancourt et les American friends of Blérancourt. La première a notamment financé le réaménagement des deux pavillons classés Monuments Historiques, l’un en bibliothèque, l’autre en tant que salon d’Anne Morgan. Les deux associations se sont regroupées en 2014 pour mener à bien la restauration de l’Orangerie.
Le nouveau musée, donc, rouvre ce 4 juillet Après les travaux de consolidation des vestiges archéologiques menés à l’automne 2013, les travaux de l’extension ont débuté en 2014 pour se terminer en 2017.
Louis XVI présente B. Franklin la Déclaration d’Indépendance
Le nouveau parcours muséographique se décompose en trois parties qu’il y a lieu de bien suivre. On les a nommé : Les Idéaux, les Épreuves, les Arts. Les Idéaux, c’est la philosophie des Lumières, la Liberté et la démocratie, l’image de l’autre amérindien, l’égalité des hommes et l’abolition de l’esclavage. Les Épreuves, c’est ce qui concerne le soutien français à la Guerre d’Indépendance américaine et l’aide américaine lors des deux conflits mondiaux y compris pendant la Guerre froide. Quant à la troisième partie du musée (Arts), elle présente les échanges artistiques entre les deux pays. Les jeunes Etats-Unis d’Amérique n’ont tout d’abord ni ecoles d’art ni collection publique. Leurs artistes voyagent peu et sont rarement connus à l’étranger. Mais tout va changer par la suite et les artistes du Nouveau Monde découvrent l’art français aux Expositions de 1855 et 1867 ou encore à Barbizon. Puis viendront Mary Cassatt, Winslow Homer ou John Singer Sargent. La colonie américaine de Pont-Aven popularise les sujets bretons. Ça y est, les artistes américains ont leur place en France et un bon nombre de tableaux de ces artistes sont à Blérancourt.
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Place de la Bastille par Frank Myers Boggs – 1882
C’est donc ici, à Blérancourt, et comme cela que l’on présente un double propos: présenter les faits et les acteurs d’un point de vue historique et/ou artistique tout en proposant une lecture critique de ces échanges.
La Fayette, nous voilà !
Les objets venant en support sont bien souvent uniques en Europe voire dans le monde.
Ambulance American Field Service 1912.- Dernière dans le monde
L’accès n’est pas des plus faciles mais il vaut le voyage.
Georges Levet
Suivre les pas de Georges Levet dans cette video du jardin du musée.