Le renouveau du musée franco-américain du Château de Blérancourt (1ère partie)

En avant-première, l’AJP est allée voir comment ont été menés les travaux de restauration et d’extension du musée, ainsi que la mise en valeur des vestiges. Visite magistralement menée par les deux conservatrices du patrimoine, Carole Gragez et Mathilde Schneider.

Le musée de Blérancourt, grâce à l’importance et à la qualité des travaux est bien devenu, aujourd’hui, le musée de référence pour les relations historiques et culturelles entre la France et les Etats-Unis. L’objet même de ce musée : célébrer l’amitié franco-américaine et c’est bien le seul musée en France destiné à rendre compte de ces relations.

Tout d’abord, examinons l’écrin, le château de Blérancourt lui-même. Quel destin que celui de cet endroit ! Il est édifié à partir de 1612 par l’architecte Salomon de Brosse pour Bernard Potier de Gesvres et son épouse. Fils de Jean de Brosse, architecte, et de Julienne Androuet, Salomon de Brosse est respectivement petit-fils de Jacques Ier Androuet du Cerceau et neveu de Jacques II Androuet du Cerceau. Il travaille auprès de ce dernier, avant de prendre sa succession en tant qu’architecte de la reine Marie de Médicis en 1614. C’est dans ce contexte qu’il dresse les plans du Palais du Luxembourg à Paris. Mais à Blérancourt, au moment d’entamer les travaux récents, des découvertes archéologiques fortuites ont retardé la construction du musée jusqu’en 2013.
De fait, il semble bien qu’il existe des vestiges du XIIIème siècle mais c’est surtout un pont de quatre arches datant du XVIème siècle qui a été bien dégagé. Et puis, comme toujours dans notre pays, le château est pillé et vidé à la Révolution et le lieu est abandonné au XIXème siècle. Les choses ne s’arrangent pas pendant la Première Guerre mondiale. Le château est endommagé et il ne subsiste alors que les deux pavillons et le portail monumental, les ruines des communs et le pont. Mais attendons la suite.

A lire aussi l’article de Sophie Laurant, journaliste à Pélerin et présidente de l’AJP, relatant l’action humanitaire de l’Américaine Anne Morgan, installée au Château de Blérancourt durant la Première guerre mondiale.

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