L’Autriche a protesté le 12 septembre auprès de la Turquie contre la suspension, pour des raisons « politiques », du permis de fouilles des archéologues autrichiens qui dirigent les recherches à Ephèse. 200 chercheurs de 20 nationalités différentes sont concernés. Ce site antique très célèbre abrite notamment les restes d’un exceptionnel temple d’Artémis.
Voilà 120 ans de coopération scientifique entre l’Autriche et la Turquie concernant le patrimoine qui se voient arrêtés.
Ephèse, site ancien parmi les plus célèbres
Le ministre autrichien de la culture déplore que la recherche scientifique se trouve « bridée par la politique ». Selon le gouvernement autrichien, l’équipe de l’Institut archéologique autrichien qui mène les fouilles depuis de nombreuses années parmi les vestiges de ce qui fut l’une des plus importantes cités du monde antique s’est vu ordonner de suspendre ses travaux pour cette année.
Ephèse, le Temple d’Hadrien. © MANUEL COHEN / MCOHEN
Située à proximité de la mer Egée, Ephèse était autrefois un port, d’où la mer s’est retirée. Elle abrite les restes d’un exceptionnel temple d’Artémis, considéré dans plusieurs textes anciens comme l’une des sept merveilles du monde.
200 chercheurs de 20 nationalités concernés par la suspension des fouilles
Sabine Ladstätter, la directrice des fouilles, a déclaré sur la radio publique autrichienne que la nouvelle leur était parvenue fin août et que 200 chercheurs de 20 nationalités, dont une cinquantaine de Turcs, étaient concernés par l’arrêt prématuré des fouilles. Elle a évoqué une « réaction à des tensions politiques », espérant que les travaux des archéologues puissent reprendre prochainement.