LA SANTA MARIA DE CHRISTOPHE COLOMB

ENCORE UN PEU DE PATIENCE
Depuis quelque temps déjà, la presse se fait l’écho de l’éventuelle « trouvaille archéologique sous-marine du siècle ». A voir mais les indices sont actuellement « concordants » comme on dit en langage judiciaire.

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Tout porte à croire qu’il s’agit de la Santa Maria…

Plus de 500 ans après ces faits, les restes de la caraque colombienne demeurent introuvables. En 2003, la probable localisation du fort a été repérée. L’épave ne devait donc pas être loin. À l’aide de magnétomètres, de sonars et de plongées, l’équipe de l’expérimenté archéologue sous-marin Barry Clifford a scruté les environs et pris des photographies d’une épave. De nombreux signes suggéraient qu’il s’agissait d’un navire européen construit au milieu du XVe siècle, de la marque laissée par le lest à un canon aujourd’hui probablement emporté par des pilleurs de trésors, très semblable à ceux utilisés à l’époque.

Désormais, le scientifique précise au journal britannique The Independent après de nouvelles plongées sur zone que ces restes correspondent très probablement au bateau à bord duquel Christophe Colomb a, pour la première fois, traversé l’océan Atlantique. Les dimensions, la géographie et la topographie du terrain correspondent parfaitement avec la description qu’en a faite le navigateur génois dans son carnet de bord.

Haïti doute encore

Reste désormais à avancer des preuves supplémentaires, possibles grâce à une excavation des restes photographiés et visités, mais qui, pour l’heure, n’ont pas été touchés par les chercheurs. Une découverte sensationnelle, semblable à l’escalade de l’Everest selon le principal intéressé, qui pourrait être l’occasion de relancer le tourisme en Haïti, pays dévasté par la misère et la maladie, d’autant plus après le récent séisme de janvier 2010.

Néanmoins, malgré l’assurance de Barry Clifford, le gouvernement haïtien semble bien moins certain de la découverte. Erol Josué, directeur du Bureau national d’ethnologie, ose même parler de grossière erreur historique et scientifique. Comment pourrait-il y avoir des restes d’une épave si le bois du Santa Maria a servi à construire un fort ? La méfiance règne encore, et l’avenir nous dira si les archéologues états-uniens ont des pistes sérieuses ou s’ils réclament seulement des fonds pour d’autres recherches.

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