La restauration de l’Hercule d’or de Vaux-le-Vicomte

Une impressionnante statue d’Hercule, très belle reproduction de l’Hercule Farnèse, vient d’être restaurée et redorée au Château de Vaux-le-Viconte. Une opération de mécénat réussie admirée le 24 mai par un important groupe d’amis de Vaux-le -Vicomte, de nombreux autres mécènes, la presse et l’AJP.

Les frères de Vogüé, propriétaires du château de Vaux-le-Vicomte, ont l’habitude de bien faire les choses lorsque le château en a besoin. Il y a là une monumentale statue de l’Hercule Farnèse qui vient d’être redorée. Certes, il ne s’agit pas là de l’original, mais d’une des -nombreuses- copies. L’Hercule Farnèse (ou Hercule au repos) est un type statuaire dont l’original est une sculpture grecque antique attribuée à Lysippe (ive siècle av. J.-C.).

Hercule y est représenté reposant sur sa massue recouverte en partie de la peau du lion, et il tient à la main dans son dos les pommes du jardin des Hespérides, qu’il vient juste de cueillir.

Une copie du IIIe siècle après. J.-C., signée par Glycon d’Athènes, a été découverte en 1546 dans les ruines des thermes de Caracalla. Entrée dans la collection Farnèse, elle est aujourd’hui conservée au musée archéologique national de Naples. D’autres existent dont celle de 1891 par J. Tournois qui siège donc à Vaux-le-Vicomte dans la prolongation de la perspective d’André le Nôtre et érigée par Alfred Sommier, ancêtre des frères de Vogüé. C’est elle qui vient d’être l’objet des attentions des propriétaires du château.
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L’Hercule redoré
En effet, elle a nécessité une opération de « redorure » avec la pose de plus de 10000 feuilles d’or ce qui, finalement, ne représente que 230 grammes d’or, mais suffit à redonner un éclat extraordinaire à la statue. Comme le dit Alexandre de Vogüé (photo) à ses invités : « peut-être apparaîtra t-elle un peu trop brillante à certains d’entre vous, mais si vous revenez dans une trentaine d’années, vous lui trouverez une belle patine« . Certes!
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Une belle opération de mécénat offerte par Madame Marina French, une américaine venue il y a bien longtemps et tombée sous le charme de Vaux. Elle s’en est souvenue plus tard et a offert les moyens de redorer la statue. C’est donc l’opération « exploit accompli » comme le dit la signalétique au pied de la statue.
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Marina French, la mécène
Une opération de restauration et de mécénat de plus. D’autres vont suivre et en particulier la réintégration de l’horloge centrale et principale du château, restaurée par Mr Fustier, l’horloger lyonnais bien connu, ami et ancien membre de l’AJP. Le temps reprendra donc son cours à Vaux, le 24 juin. On ne chôme pas au château en ce qui concerne les restaurations : le plafond de la chambre des Muses peint par Le Brun (450.000 euros par un mécène américain), l’acquisition d’un nouveau cabinet du 18ème siècle et restauré pendant quatre mois puis les parterres de fleurs dont on s’occupe activement.

G. Levet

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