La Loire : un territoire de vacances idéal

Malgré son charme certain, le département de la Loire reste méconnu et peu couvert par les médias. Georges Levet, secrétaire administratif de l’AJP, a participé à un voyage de presse les 2 et 3 mai dans cette magnifique région, à l’invitation de Nathalie Rajon (membre associé).

Pourquoi parler de la Loire (non seulement le fleuve mais bien aussi le département) ? Parce qu’il y a là un pays qui souffre encore d’un déficit d’image. On longe le département ou bien on le traverse mais ce n’est ni la Normandie, ni la Côte d’Azur… Et pourtant. Tous ceux qui voudraient séjourner dans une nature préservée, marcher en douceur, se cultiver avec l’aide du patrimoine et bien manger peuvent être intéressés. De bon sujets en perspective pour les journalistes en quête de lieux hors des sentiers battus.

Dossier de presse de Loire Tourisme, agence de développement du département de la Loire

Le Forez avant tout
Quand on parle du Forez, on évoque bien sûr les Monts du Forez mais aussi cette grande plaine du Forez. Vous entrerez dans le département par différents endroits mais la porte habituelle est Saint-Etienne. Peut-être aussi par Roanne.
Avec une telle variété de paysages et une telle complexité de climats, il n’est pas étonnant non plus de trouver dans la Loire une importante faune et flore. Plusieurs sites exceptionnels se fixent pour mission de préserver cette richesse naturelle. Aux paysages contemplatifs de la Loire s’ajoutent des paysages créés de la main de l’homme. Au fil des siècles, le département fut fleuri ça et là par des passionnés
férus de botanique et sensibles à la préservation de la biodiversité avant d’être consacré « Département Fleuri » en 2017. Dans un relief ondulé de collines érodées, la Loire a dessiné au gré de ses méandres des gorges abruptes, devenues au fil
des années une voie de passage importante. Les méandres du fleuve découpent une série de points stratégiques occupés de très longue date comme en témoignent le dolmen des Échandes et l’oppidum d’Essalois. Plus tard, chapelles, donjons et châteaux furent édifiés pour veiller sur les terres agricoles. Aujourd’hui rempli par les eaux du barrage de Grangent (1957), un plan d’eau parsemé d’îles offre un paysage exceptionnel et une importante biodiversité.
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Allez donc à Saint Victor (magnifique village médiéval) pour avoir une splendide vue plongeante et de là, descendre à pied vers « la plage et le port ». Une balade avec le bateau électrique Le Grangent, vous émerveillera. Quant à la variété de la faune et de la flore, elle est reconnue au niveau européen grâce à son classement en site Natura 2000 et protégée dans le cadre d’une Réserve Naturelle Régionale. D’autres villages comportant notamment un patrimoine religieux important vous attendent
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Une maison à St Victor

Et peut-être passerez-vous par Montbrison, l’ancienne préfecture, avec ses maisons Renaissance et sa rivière qui lui a donné le surnom de « Venise du Forez »
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. L’histoire de Montbrison commence au Moyen Age et elle est intimement liée à celle des Comtes de Forez. La collégiale est un joyau du patrimoine.Placée sous le vocable de Notre Dame d’Espérance, la collégiale de Montbrison a été fondée au XIIIe siècle, sa construction, s’est poursuivie pendant près de 250 ans.
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Détail d’un vitrail sur lequel en haut à gauche François Ier est mis en scène

* A Montbrison, il faut absolument voir la salle héraldique, unique en France (voir plus bas)

Deux mentions spéciales : le château de la Bâtie d’Urfé et la salle héraldique de la Diana

Depuis plus de quinze ans, en partenariat avec le Ministère de la Culture et de la
Communication et la Région Rhône-Alpes, le Conseil général de la Loire organise des
campagnes de travaux pour redonner à la Bâtie d’Urfé son éclat de la Renaissance :

Qui était Claude d’Urfé ?
Au 16e siècle, le bâtisseur du château, Claude d’Urfé (1501-1558), est bien connu à la cour de France : il est au service de François Ier puis d’Henri II. Voyageur infatigable, il participe aux campagnes d’Italie et représente le souverain français au Concile de Trente et auprès du Pape à Rome (1546-1551). Sous le règne d’Henri II et jusqu’à sa mort, il exerce la charge de gouverneur du Dauphin.

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Portrait de Claude d’Urfé par Clouet

Dans les années 1990, une restauration de grande ampleur a rendu aux toitures et aux façades leur état d’origine. Les jardins du 16e siècle ont pu être restitués fidèlement, grâce à des fouilles archéologiques.
Au cours de l’année 2008, un important travail de restauration a été réalisé dans l’étonnante grotte pour lui permettre de retrouver ses couleurs flamboyantes et ses jeux d’eau.
Bienvenue dans la seule grotte artificielle du 16e siècle encore conservée en France ! Après un an de travaux de restauration, cette œuvre surprenante, d’inspiration italienne a retrouvé ses couleurs d’autrefois. Ornée de décors mythologiques réalisés en galets, stalactites et coquillages, elle présente aussi un plafond à motifs géométriques, constitué de perles et de sables colorés. Tout avait été collé à la main, pièce par pièce, au 16ème siècle !
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On peut y admirer Neptune, accompagné du dieu Pan, des nymphes, des
satyres ainsi qu’une statue en marbre représentant très certainement Bacchus.
Les techniques de construction de la grotte sont si spécifiques que sa restauration en 2008 a nécessité la venue d’artisans de la Loire, d’Alsace et même d’Italie. Une réussite pour Jean-François Grange-Chavanis, maître d’oeuvre et architecte en chef des Monuments historiques : « Je ne m’attendais pas à ce que les travaux aboutissent à une résurrection pareille, en particulier pour le plafond et le nettoyage des rocailles. »

En 2009, les portes de la chapelle ont repris leur place initiale à la Bâtie d’Urfé.
Elles ont été mises en dépôt par le Ministère de la Culture. Néanmoins, de superbes boiseries existaient mais ont été vendues et se trouvent désormais au Metropolitan Museum de New-York. La direction du château ne désespère pas de pouvoir les récupérer un jour…
En 2010 et 2011, un grand chantier de restitution du mur de clôture a été
entrepris et permet aujourd’hui de redécouvrir le jardin clos de la Renaissance.

Un suivi permanent des collections du Château de la Bâtie d’Urfé, labellisé
Musée de France, est assuré à travers des opérations de conservation préventive et
de restauration des œuvres comme la restauration du sphinx, statue emblématique
du château. Le sphinx, précisément, dont la restauration très délicate en 2014 aura duré 8 mois.

Le Château de la Bâtie d’Urfé, source d’inspiration pour Honoré d’Urfé et son roman L’Astrée, a été labellisé “Maison des Illustres” par le Ministère de la Culture et de la Communication. Ce nouveau label valorise les lieux dont la vocation est de conserver
et transmettre la mémoire de femmes et d’hommes qui les ont habités et se sont illustrés dans l’histoire politique, sociale et culturelle de la France. Le Château de la Bâtie d’Urfé est le seul site du département de la Loire à avoir obtenu cette distinction.
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La salle des blasons de La Diana à Montbrison.

Vers 1295, cette salle vient d’être édifiée par Jean Ier de Forez (1276-1333) arriére petit-fils de Guy IV. Sa première destination pense-t-on à la suite des historiens du 17ème siécle, était de remplacer pour les fêtes et assemblées la salle du château de Sury-le-Comtal, peut-être à l’occasion du mariage de Jean Ier avec Alix de Viennois, fille du Dauphin.Les murs d’origine du monument sont en simple pisé de terre, matériau le plus commun des constructions de l’époque, permettant une exécution rapide et peu coûteuse.La décoration qui est la partie la mieux conservée et la plus curieuse par sa rareté, n’a peut-être pas été réalisée en même temps que le gros-oeuvre.
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De longs dais divisent cette voûte en 48 bandes paralléles sur chacune desquelles est peint un écusson se répétant 36 fois ce qui donne un total assez impressionnant pour un observateur rapide de 1728 compartiments. Tout autour de la salle, à la naissance des voûtes court une frise ornée de 242 écussons entrelacés d’ animaux fantastiques. Ils représentent tous, à l’ exception des armes du Roi de France, Suzerain de Forez, et de son épouse, Jeanne de Navarre, des blasons des familles féodales, alliées des comtes de Forez ou leur rendant hommage pour des possessions situées en Forez

Exceptionnel à aller voir pour les férus d’histoire, d’héraldique ou simplement de patrimoine ! D’autant plus qu’à la Révolution, la salle héraldique l’a échappé belle et que la voûte avec les blasons est remarquablement conservée !

Pour en savoir plus :
https://www.loiretourisme.com/
ou contactez notre membre associée, Nathalie Rajon chargée des relations presse à ADT Loire Tourisme : nathalie.rajon@loiretourisme.com ou 04 77 59 96 84

http://www.loire.fr/jcms/lw_1067996/bienvenue-au-chateau-de-la-batie-d-urfe

Georges. Levet

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