Journées européennes du patrimoine 2017 : à la découverte de la Villa de l’Astrolabe et de la Villa Gabriel dans le XIVème arrondissement de Paris

A l’occasion des Journées européennes du patrimoine (JEP) 2017, Patrice Maire, président-fondateur de Monts 14, association du XIVème arrondissement de Paris, a organisé deux visites, le 16 septembre, l’une à la Villa de l’Astrolabe, l’autre à la Villa Gabriel, deux voies pleines de charmes et encore facilement accessibles, sans digicodes ni grilles cadenassées. L’AJP s’est jointe aux visiteurs.

Ancienne impasse Béranger ouverte vers 1824, devenue impasse de l’Astrolabe puis rue de l’Astrolabe — en souvenir du navire L’Astrolabe de Jean-François de La Pérouse utilisé lors de son voyage de circumnavigation —, cette voie prend son appellation actuelle en 2001.
Entre la rue de Vaugirard et Montparnasse, on découvre cette petite rue, dont une partie des immeubles est en bois ou en pierres anciennes. Le contraste avec la très moderne tour Montparnasse est total !

Cité artisanale
Ces lieux font partie de la mémoire de Montparnasse : des artistes connus y ont vécu. La cité artisanale au fond de l’impasse de l’Astrolabe, au n° 12, en fait partie.
Dans une cour bordée de bâtiments d’un étage plus combles, travaillent un ébéniste, des céramistes, des artistes peintres et sculpteurs… L’ébénisterie Alain Legrand est encore dans un pittoresque bâtiment datant du XIX siècle. L’atelier a conservé des caractéristiques d’antan et l’agréable odeur du bois confère à ce charmant endroit un cachet des plus chaleureux.
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Atelier bien caché

Cette cour a vu passer, entre-autres, Zadkine, Paul Belmondo, les Terzieff, Arbuste, Sylva Bern, Giacometti, Berthe Savigny, Pierre de Belay, Bizet-Linder, Etienne Martin, Genpaul, Jacques Charrier, Consuelo de Saint-Exupéry, Antoine Bourdelle et Mayodon, conservateur du musée de Sèvres… Ils ont puisé en ces lieux d’exception une rare source d’inspiration. Avec l’aide Patrice Maire, nous avons pu entrer dans deux ou trois cours bien cachées. Quel bonheur de découvrir ces endroits qui ont réussi à survivre.
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Un palmier bien protégé

Dans une de ces cours se trouver un petit bâtment, au premier étage duquel habita Marguerite Duras.
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Appartement de Marguerite Duras

La Villa Grabriel, résidence d’Alfred Maurer
Puis après avoir fait le tour de la Villa de l’Astrolabe et celle du Mont-Tonnerre, nous nous sommes dirigés vers un lieu très voisin : la Villa Gabriel, qui porte le prénom du fils de l’ancien propriétaire du terrain.

La villa Gabriel fait partie de l’ensemble lié à l’ancienne Cité du Maine, actuelle rue Antoine Bourdelle, où se trouve aujourd’hui le Musée Bourdelle et qui allait jusqu’au Chemin du Montparnasse, bastion de l’Académie russe de Marie Vassilieff.

Fréquentée par Foujita, Modigliani, Soutine et Bourdelle, elle a été notamment la résidence d’Alfred Maurer (1868-1932) peintre moderniste américain, dont l’oeuvre avant-guerre fut soutenue par Gertrude Stein.

L’endroit est entretenu et le jardin est le fruit du travail des enfants qui ont pris l’affaire très au sérieux.
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Cité Falguière : deux ateliers témoins des heures de gloire
La visite s’est poursuivie Cité Falguière. Cette petite voie en impasse qui part de la rue Falguière a connu ses heures artistiques. Ici aussi ont habité et travaillé les artistes « fauchés » de l’époque : Modigliani, Soutine, Brancusi, Foujita et même Gauguin en 1877. Il ne reste plus grand chose à voir Cité Falguière. Toutefois, vers le bout de l’impasse, survivent encore les anciens ateliers d’artistes (numéros 9 et 11).
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Les derniers ateliers de la Cité Falguière

A la Cité Falguière, le sculpteur Biélorusse Jacques Lipchitz présenta Soutine à Modigliani et c’est le début d’une solide amitié qui durera.

Georges Levet.
(Remerciements à l’Association Monts14 et à Patrice Maire)

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