Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins : incontournables

Voici 15 ans que cela dure, 15 ans pour cet événement permettant d’appréhender- au travers de nombreuses animations- toute la diversité du patrimoine, en particulier celui que l’on appelle le « petit » patrimoine ainsi que les savoir-faire traditionnels. Tous les ans, il y a eu un thème différent : la terre (crue, cuite), la pierre (brute ou taillée), le patrimoine au bord de l’eau (moulins, fontaines, ponts, canaux, écluses), rues et chemins…. Tous les ans, 1500 manifestations et environ 150000 visiteurs.

Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins
Découvrir toute la diversité du patrimoine de notre pays

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Passion du territoire, imprégnation des richesses et de la diversité du patrimoine local et des paysages, goût de la transmission, voici donc ce que proposent ces Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins.
Bien entendu, il n’y a pas que les cathédrales, palais ou châteaux, protégés ou pas mais bien aussi tous ces témoignages modestes de l’art et du savoir-faire qu’il est indispensable de montrer, de faire connaître. Notre pays est constitué d’un bâti traditionnel avec toutes les techniques qui vont avec : des fermes, des moulins, des chapelles, des pigeonniers, des fours à pain, des croix…Et puis nos sites également, naturels ou façonnés par l’homme ou encore notre patrimoine immatériel comme les savoir-faire ou les langues régionales ou les métiers d’antan. Les Journées 2016 auront pour thème « Métiers et savoir-faire ».

Extrême urgence

Comment ne pas se pencher, ne serait-ce que peu de temps pour le public, sur ces métiers du patrimoine ou sur les lieux d’exercice de ces métiers avec leurs outils et les produits utilisés ? Il y a urgence, extrême urgence à mobiliser. « Notre patrimoine, surtout celui-là, est menacé par l’ignorance ou par la bêtise, menacé par des normes mal adaptées ou par des destructions décidées par l’administration » comme le rappelle Kléber Rossillon lors de la conférence de presse du lancement des Journées du 21 avril. « Menacé par les éoliennes, menacé par la dénaturation des paysages », rajoute t-il. Un exemple récent tout à fait édifiant cité par Bernard Duhem, président de Maisons Paysannes de France est la demande d’enlever les arbres qui bordent nos routes car ils représenteraient un danger pour les voitures. Stupide ! « Ce ne sont pas les arbres qui sont dangereux, ce sont les voitures mal conduites qui sont dangereuses pour les arbres » dit-il. Que du bon sens. Que dire aussi de cette règlementation qui voudrait « assassiner » les moulins à eau en les accusant de tous les maux. Les moulins sont le troisième patrimoine bâti en France et la source d’initiatives intéressantes de remise en eau mais aussi permettant de faire revivre d’anciens métiers. Il ne faut pas empêcher de « laisser vivre les rivières » plaide Alain Forsans. Pour cette raison, la Fédération Française des Associations de sauvegarde des Moulins (FFAM) souhaiterait un compromis avec le gouvernement concernant la cruciale question des seuils et de la fameuse continuité écologique. D’ores et déjà, la FFAM aurait convaincu plus de 80 députés de revenir, ici aussi, à du bon sens. Signalons aussi que la question des moulins préoccupe aussi les archéologues.

Choisir un métier non par défaut mais par envie

Alors, réhabiliter les savoir-faire, favoriser la transmission de ces derniers et faire participer le public (souvent, tout le monde peut faire des gestes simples), donner ou générer de nouvelles passions pour des jeunes, voilà de belles ambitions pour les Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins. Sans oublier ces nombreux chantiers conçus pour eux par Rempart avec ses Missions Patrimoine. Ainsi, Olivier Lenoir, délégué national, insiste bien sur le fait « qu’il vaut mieux choisir un métier, non par défaut mais par envie ».

G.L.

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