Les membres journalistes de l’AJP ont eu l’occasion de découvrir un site méconnu à Malakoff le 13 mai : un jardin de mosaïque créé par l’artiste Jean-Michel Chesné. Un lieu d’art brut surprenant et insolite.
« Ma découverte du Palais idéal du Facteur Cheval à Hauterives en 1992 a été pour moi un choc déterminant pour les créations dans mon jardin ». D’emblée, les membres journalistes de l’AJP qui sont venus découvrir la grotte et le jardin de mosaïques de Jean Michel Chesné à Malakoff le 13 mai 2019 ont pu mesurer concrètement le résultat de ce choc artistique.
Difficile pourtant d’imaginer lorsqu’on ne sait pas ce qui se cache derrière une maison banale, non loin du centre de Malakoff, un petit espace qui rassemble un imaginaire fantastique qui à pris la forme d’une grotte-chapelle, de mosaïques colorées sur les murs et de personnages fantasmagoriques au milieu de plantes et d’arbustes. Un lieu d’art brut surprenant et terriblement attachant.
Même si Jean-Michel Chesné nous a exprimé qu’il « n’aime pas les termes d’art brut ou singulier », ils manifestent tout de même pour les non-initiés que nous sommes une sacré dose d’imagination mais surtout de talent pour produire de la beauté en donnant une seconde chance à des objets et en mettant en scène des débris hors d’usage par la technique dite « picassiette » pour en faire des œuvres d’art qui ont du sens.
Il faut le dire, le jardin de Jean-Michel Chesné nous a épaté, donné envie d’explorer davantage cet art populaire qui s’expose d’ailleurs dans plusieurs régions de France.
L’artiste est aussi un collectionneur qui n’hésite pas à l’accumulation. Si son « jardin idéal » prend des allures de musée à ciel ouvert, d’ailleurs sauvé de justesse d’un plan communal d’alignement, son appartement lui aussi invite au voyage dans l’esprit artistique et les talents originaux d’artistes français et étrangers qui excellent dans le détournement d’objets.
Voilà donc une visite de presse pour le moins troublante, à la fois patrimoniale, culturelle et franchement enrichissante d’autant plus que Jean-Michel Chesné est aussi un artiste « multicarte ». Ses dessins anthropomorphes à l’encre ou à la craie en noir et blanc qu’il expose souvent dans des galeries d’art manifestent là encore sa rêverie et sa créativité.
Texte et photos – Jacques Hamon