L’ASSOCIATION DE SAUVEGARDE DE LA VALLÉE DU ROGNON S’INTERROGE SUR L’AVENIR DE CETTE MAISON LAISSÉE À L’ABANDON DEPUIS UNE DIZAINE D’ANNÉES.
L’association culturelle andelotienne vient dans sa gazette de faire le tour des maisons forestières et en tire un triste bilan.
La seule maison en état est la maison forestière du Genevry, du fait de sa location à un particulier.
Aujourd’hui il semble essentiel que l’ASVR obtienne un bail emphytéotique pour créer un lieu de mémoire.
Il n’existe en France aucun musée du monde forestier.
La question de la protection du patrimoine rural et agricole se pose. En effet ce patrimoine du quotidien est confronté à plusieurs dangers dus aux changements qui interviennent dans la société. Le premier de ces changements et le plus sensible est celui de la perte d’usage et de fonction qui affecte une grande partie du patrimoine rural et en l’espèce les maisons forestières.
Charle MYBER (membre AJP) pense que l’on peut rattacher les maisons forestières de la Crête à l’architecture vernaculaire » un bâtiment vernaculaire est un bâtiment appartenant à un ensemble de bâtiments surgis lors d’un même mouvement de construction ou de reconstruction. Ce mouvement affecte une ou plusieurs régions (voire des aires géographiques plus vastes) et s’inscrit dans une période variant d’une région à une autre selon des décalages de quelques décennies à un siècle et plus. Reflet de changements économiques, un type de bâtiment vernaculaire est caractéristique non seulement d’une époque donnée, mais aussi de la classe sociale qui l’a fait construire et l’a utilisé. Il ne peut se comprendre que dans la mesure où l’origine sociale du constructeur-utilisateur est cernée. »
Lorsqu’il s’agit d’un paysage habité par une maison forestière telle le Genevry, il est artificiel de séparer le bâti du paysage, car il en fait partie, le structure et l’anime. Si l’on admet cette conception globale, il faut admettre aussi que la protection de l’architecture rurale doit s’exercer de manière continue et à grande échelle, en étant associée à la protection du paysage tout entier, voire à la mise en valeur du territoire.
D’autres types de protection que celles issues des Monuments historiques sont alors possibles, d’autres ministères que la culture sont sensibles à ces préoccupations, bien éloignées des critères esthétiques d’origine.