Le gouvernement a fait un premier pas vendredi 7 en acceptant de consacrer 300.000 euros par an au Musée des tissus de Lyon si région et mairie faisaient de même. Mais aucun scénario concret n’a été trouvé pour sauver l’institution qui risque de fermer à la fin de l’année.
Après moult rebondissements, l’État, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) locale – propriétaire du musée et de ses collections mais qui ne veut plus en avoir la charge -, la ville de Lyon et la région Auvergne-Rhône-Alpes s’étaient mis d’accord au début de l’été sur l’idée de confier la gestion de cet inestimable musée à une association. L’AJP était à Lyon récemment afin d’étudier la situation (notre article du 28 septembre en rubrique Reportages)
Vendredi, la ministre de la Culture, Audrey Azoulay, semblait vouloir s’emparer du sujet en écrivant à ses partenaires locaux. Le ministère « est disposé à s’engager à aider sur les trois années à venir le fonctionnement du musée, à subvention égale avec celle respectivement de la ville et la région, jusqu’à 300.000 euros par an« , dans un courrier transmis à l’AFP.
Ce musée, implanté dans l’ancienne capitale de la soie, a toujours été géré par les industriels (désormais la CCI), un mode de fonctionnement unique en France. Mais dans un contexte budgétaire tendu, la CCI ne veut plus en avoir la charge.
« La fermeture de ce musée, c’est plus qu’un sacrilège, c’est détruire un lieu de mémoire« , estime Daniel H. Fruman, collectionneur de textiles, à l’initiative d’une pétition qui a déjà obtenu près de 110.000 signatures, dont près de 9.000 viennent de l’étranger. Même le directeur du Metropolitan Museum of Art à New York, Thomas P. Campbell, avait signé le document.
Affaire à suivre de (très) près.