AURELIE FILIPPETTI MET FIN AU MANDAT D’ANNE BALDASSARI

Le ministère de la culture a finalement mis fin au mandat d’Anne Baldassari, la présidente du musée Picasso, en raison du « climat de travail extrêmement dégradé » dans l’établissement, a-t-il annoncé mardi dans un communiqué.
Cette décision advient alors qu’elle n’était plus attendue, malgré une polémique lancée après une sainte colère poussée par Claude Picasso, le fils de l’artiste, accusant dans les colonnes du Figaro les services d’Aurélie Filippetti de saboter les efforts d’Anne Baldassari pour rouvrir le musée au mois de juin. Mme Baldassari, dont le mandat courait jusqu’en juillet 2015, avait déjà failli se voir signifier sa révocation, mercredi 7 mai, avant qu’un communiqué du ministère réaffirme, dimanche 4 mai, que le projet de réouverture du musée, reporté par le ministère au mois de septembre, était placé sous son autorité – fruit semble-t-il d’une entrevue entre Claude Picasso et Manuel Valls.

UN NOUVEAU PRÉSIDENT DÉSIGNÉ « SOUS QUINZAINE »

« Par respect pour le travail scientifique » conduit par Mme Baldassari, la ministre de la culture, Aurélie Filippetti, « lui a proposé de réaliser l’accrochage de la collection pour la réouverture du musée, sans différer pour autant la nomination d’un nouveau président ». Celui-ci sera désigné « sous quinzaine à l’issue d’une procédure de sélection ouverte », précise le ministère dans son communiqué. Ce président sera choisi, comme le prévoient les statuts de l’établissement, « en raison de ses compétences scientifiques », c’est-à-dire au sein du corps des conservateurs du patrimoine, ou de corps scientifiquement comparables, explique le ministère.

L’intérim de la présidence est confié à Jérôme Bouët, inspecteur général des affaires culturelles, membre du conseil d’administration du musée.

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