Datant du IIIe siècle, une partie de la mosaïque du gymnase des Thermes antiques de Caracalla, à Rome, est sortie de terre mardi, après six mois de restauration financée par le joaillier romain Bulgari.
La mosaïque a été préservée pendant des siècles par la terre puis, à sa découverte dans les années 1940, par du ciment introduit pour boucher les trous du pavement. Une zone de 25 m2 a été fouillée pour récupérer les milliers de tesselles de marbre polychrome, rouge, vert et blanc, et recomposer le pavement en s’approchant de son état originel du IIIe siècle.
Bulgari va continuer de financer les travaux
Le joaillier de luxe, qui a sponsorisé la restauration à hauteur de 3.000 euros le mètre carré, a annoncé mardi qu’il financerait les travaux des 70 m2 de mosaïque restants. « Le travail continuera parce que les Thermes de Caracalla cachent encore de grandes portions de mosaïques qui ont été sans doute ré-enterrées dans un but de conservation », a ajouté Francesco Prosperetti, surintendant archéologique de Rome.
Rome, ville éternelle… très endettée
Le recours à des fonds privés pour financer les restaurations de sites historiques est une pratique de plus en plus courante dans la ville Eternelle. Écrasée sous le poids d’une dette de quelque 12 milliards d’euros, Rome n’a plus les moyens d’entretenir son patrimoine, l’un des plus riches du monde.
La capitale italienne a donc décidé de mettre les bouchées doubles pour attirer des fonds d’entreprises et d’instituts privés du monde entier, appelés cette année à financer une centaine de projets.
Ces derniers mois, c’est l’un des sites les plus touristiques de Rome, l’escalier de la piazza di Spagna, fermé au public, qui est ainsi remis en état, grâce déjà au mécénat de Bulgari. D’autres maisons de luxe ont dernièrement participé financièrement à la restauration du Colisée (Tod’s) ou bien encore à celle de la Fontaine de Trevi (Fendi).