Patrimoine industriel : le prix CILAC/Jeune chercheur

Le Prix CILAC/Jeune chercheur, crée en 2011 a vocation à rendre compte de la vitalité de l’enseignement et de la recherche, théorique et appliquée, dans le vaste champ du patrimoine industriel, scientifique et technique.

Fondé en 1979, le CILAC est l’association nationale de défense et de valorisation du patrimoine industriel en France, représentante de TICCIH. Le CILAC rassemble plusieurs centaines de membres et sympathisants, répartis dans la quasi-totalité des départements, outre-mer inclus. Chercheurs, universitaires, ingénieurs, architectes, associations locales en charge de sites, professionnels du patrimoine, conservateurs de musées ou d’écomusées, et bien entendu toutes les personnes intéressées s’y retrouvent autour d’une même idée : connaître, protéger et valoriser les traces matérielles et immatérielles de l’industrie et de la technique sur notre territoire.

Le prix CILAC

Afin d’encourager la recherche et la valorisation du patrimoine industriel ainsi que les initiatives innovantes des étudiants dans ce domaine, le CILAC a décerné, samedi 3 décembre 2016, le Prix CILAC Jeune chercheur, pour sa sixième édition :

• Catégorie Recherche appliquée à Justin MEULEMAN, ENSA de Normandie, « Le Silo du savoir » projet de reconversion d’un silo agricole en centre de recherche en innovation agricole
• Catégorie Recherche ex-aequo, à Antony MARTIN, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, Pour une reconnaissance des moulins à marée du golfe du Morbihan et Benjamin DELAUNAY, ENSAP Lille, Le Skydome, la lumière naturelle au service de l’architecture

Justin MEULEMAN, ENSA de Normandie, « Le Silo du savoir » projet de reconversion d’un silo agricole en centre de recherche en innovation agricole
Le silo de Valmont (Seine-Maritime) a vu jour en 1933 et fut l’un des premiers silos modernes construit en France par l’une des premières coopératives agricoles du territoire : la société coopérative des producteurs de blé? de la région de Valmont. Il est complété en 1950 de deux cellules au sol de type Prost, puis entre 1952 et 1957, de 3 grandes halles pour le stockage en sac, les engrais et les semences. D’une très grande qualité architecturale, le site est abandonné depuis 2012. Le projet de reconversion prévoit une intervention soignée et sa transformation en centre de recherche en innovation agricole, complété d’un pôle de partage de connaissance et de conseils aux agriculteurs, ainsi qu’un promontoire, vitrine ouverte au public, sur l’agriculture de demain et l’innovation agricole dans le pays de Caux.

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Benjamin DELAUNAY, ENSAP Lille, Le Skydome, la lumière naturelle au service de l’architecture

Le plastique a interpellé un grand nombre d’acteurs dès le milieu des années 1950 en France. Depuis la « maison tout plastique » de Lionel Schein aux « bulles six coques » de Jean Maneval, en passant par le design de produits comme le mobilier ou l’objet ménager, le plastique a su s’imposer dans la construction et le quotidien des Français. Le Skydo?me apparait en France en 1959, grâce à Franc?ois Barrat, un entrepreneur français qui achète le brevet américain et la marque « Skydo?me » – la lumière du ciel. Soutenue par de nombreuses campagnes de publicité dans la presse professionnelle, Skydo?me devient la marque générique du lanterneau en France et s’impose dans le domaine du bâtiment. Il est tout a? la fois une solution de facilite? par son coût ou une réponse maîtrisée, un objet esthétique tout comme une excroissance involontaire et encore un dispositif ingénieux ou bien une contrainte. Le skydo?me se place donc comme un produit ambigu de la construction.

Anthony MARTIN, Université? Paris 1 Panthe?on-Sorbonne, Pour une reconnaissance des moulins à marée du golfe du Morbihan

Établis a? l’écart de la vie citadine, dans un cadre naturel atypique, les moulins a? marée sont des objets de curiosité pour les promeneurs et les habitants. Outre leur intérêt architectural, ils se remarquent pour leur insertion environnementale. Construits pour la majorité? d’entre eux entre le XVe et le XIXe siècles, ils sont installés dans des sites maritimes intrinsèquement hostiles mais dont les hommes ont réussi a? tirer le meilleur parti. En cela, les moulins a? marées sont les marqueurs d’une maîtrise technique, d’une situation économique mais aussi d’une certaine organisation sociale. Les moulins a? marée du Golfe du Morbihan constituent des maillons de la chaîne mémorielle de notre culture commune et doivent être pris en compte dans les politiques patrimoniales d’inventaire, de protection, de conservation et de mise en valeur.

Contact : Louis André, secrétaire général du CILAC – cilac@cilac.com

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