Des idées ou des projets pour Les Héronnières à Fontainebleau ?

Parmi les plus importantes dépendances de la résidence royale et impériale figure le quartier des Héronnières, constitué de 11 bâtiments formant un quadrilatère qui entoure un bâtiment central, d’une surface bâtie totale de 12 000 m2. L’établissement public du château de Fontainebleau cherche des idées pour une nouvelle occupation.
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Construit sous le règne de Louis XV par les architectes Jacques V et Ange-Jacques Gabriel, il formait primitivement la Grande Ecurie du Roi. Il s’agissait de loger à la fois les chevaux de selle du Roi, le nombreux personnel attaché à ce service ainsi que le
grand Ecuyer du Roi. A la chute du Second Empire, les Grandes Ecuries sont soustraites au domaine et affectées au ministère de la Guerre. Les bâtiments sont alors largement modifiés pour répondre à leurs nouveaux usages tandis qu’une nouvelle construction est bâtie sur le flanc Sud de la parcelle, complétant le projet initial des Gabriel qui n’avait pas été mené à son terme. Occupé par le ministère de la Défense jusqu’en 2001, le quartier des Héronnières est transféré au ministère de la Culture et de la Communication puis rattaché au domaine national de Fontainebleau en 2006. Il a été ensuite classé au titre des monuments historiques en 2008.
Inoccupés, soumis à des actes de vandalisme et de pillage, les bâtiments se sont fortement dégradés, compromettant gravement leur sauvegarde. Face à cette situation, le nouvel établissement public du château de Fontainebleau, qui n’en avait pas d’utilité propre, s’est engagé dans une démarche visant à trouver une nouvelle vocation au quartier des Héronnières, dans le respect de son cadre patrimonial et architectural.
On se souvient qu’en 2010, le quartier avait été mis dans la balance lors de la candidature du château pour accueillir le fameux Musée de l’Histoire de France qui n’aura jamais vu le jour. On a même parlé de résidences hôtelières haut de gamme.
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Ce que prévoit le cahier des charges :

L’étude patrimoniale réalisée par Patrick Ponsot, architecte en chef des monuments
historiques, approuvée par les instances de contrôle scientifique et technique de l’Etat
le 15 juillet 2015, précise notamment :
«D’une manière générale, l’intégrité des bâtiments devra être conservée. Ce sera le cas de l’intégralité des façades de l’ensemble des bâtiments, baies et menuiseries comprises, ainsi que la distribution intérieure. Aussi bien horizontale que verticale. Les murs de refends seront conservés ou restaurés, ainsi que les planchers et les escaliers, avec leurs portes. Ces principes arrêtés, rien n’étant plus conservé des décors intérieurs, la ou les utilisations envisagées conduiront à s’interroger sur les aménagements intérieurs qui devront privilégier « la réversibilité et la lisibilité. »

A la suite du diagnostic réalisé par l’ACMH, les travaux ont été estimés à 25 m€ HT pour les travaux de clos/couvert. Ce montant inclut :
– la restauration des charpentes et des couvertures;
– la restauration des maçonneries et des menuiseries des façades;
– la restauration de l’ensemble des planchers;
– la restauration des escaliers à caractère historique.
Une provision a été incluse pour la dépollution préalable du site (plomb et amiante).
Des diagnostics complémentaires devront être menés pour établir une estimation fiable de ces postes.

Dossier de presse ci-dessous :
dp_heronnieres_final.pdf

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