Le 24 juillet 1923, le traité de Lausanne est signé, mettant fin au conflit entre les Grecs et les Turcs, commencé en 1919. Considéré comme le dernier traité de paix de la Première Guerre mondiale, ce texte est jugé par certains comme le seul garant d’une paix durable entre la Grèce et la Turquie, par d’autres comme une violation des Droits de l’Homme. Les exilés de force emportèrent leurs icônes, leur seul trésor. A voir à Nantes cet été.
En effet, le traité impose l’échange de populations civiles et définit les termes de cette migration forcée des deux côtés de la mer Égée. 1 300 000 Grecs et 400 000 musulmans sont contraints au départ, laissant derrière eux tous leurs biens.
Au moment de l’exil, les Grecs d’Asie Mineure emportent leurs icônes ou celles présentes dans les églises. Objets de culte, précieux, sacrés, protecteurs, les icônes établissent le lien entre l’ancienne et la nouvelle patrie, entre l’ancienne et la nouvelle vie. Aujourd’hui, certaines témoignent en France d’une migration dont l’origine s’étend au delà des frontières de la Grèce.
Les Grecs d’Asie Mineure nomment « Grande Catastrophe » leur expulsion, à partir de 1922, d’une terre ottomane qui reste idyllique dans leur mémoire.
Ils emportèrent, quand ils le purent, des objets qui racontent aujourd’hui leur histoire : les icônes. Ces pièces, entre toutes reconnaissables, sont devenues l’emblème d’une communauté dont l’identité s’est fondée, après le schisme de 1054, sur le christianisme « orthodoxe ».
Toutes ont une histoire.
L’exposition présentée au musée d’histoire de Nantes, en partenariat avec le Musée
Byzantin et Chrétien d’Athènes, est l’occasion de découvrir les pièces exceptionnelles de l’exposition Trésors de réfugiés, présentée en 2009 à Athènes, et une sélection d’objets conservés en France qui est dévoilée pour la première fois.
2 juillet > 13 novembre 2016
Commissariat de l’exposition : Kiriaki Tsesmeloglou
Commissariat associé : Maria Filipoussi
Membres de l’association Icon Network et restaurateur – conservateur d’oeuvres peintes
Auteur de textes de référence : Katerina Seraïdari, anthropologue
Auteur de l’histoire fictive : Christos Chryssopoulos, auteur
Chef de projet : Pierre Chotard, musée d’histoire de Nantes
Commissariat associé : Gaëlle David, musée d’histoire de Nantes
www.chateaunantes.fr
Contact presse : Jennifer Lambert
02 72 65 30 13/ jennifer.lambert@lvan.fr
Voir l’imposant dossier de presse à ouvrir comme Pdf :
dp_icones-2.pdf