L’archange qui domine le Mont-Saint-Michel a été décroché avec succès mardi du sommet de son abbaye avant d’être posé sur un polder en face du rocher par un hélicoptère. Il est parti pour une restauration.
La statue de 520 kilos et de 4,5 m de hauteur, ailes comprises, a quitté les lieux en camion en milieu d’après-midi, direction Marsac-sur-l’Isle (Dordogne), où elle doit être restaurée par les ateliers Socra durant deux mois, a indiqué le Centre des monuments nationaux qui gère l’abbaye. C’est la première fois depuis 1987 que l’archange de 520 kilos qui culmine à 156 mètres au-dessus du niveau de la mer est décroché, une opération « extrêmement délicate », selon Xavier Bailly, administrateur de l’abbaye.
450 000 euros de mises aux normes
Hélitreuillé, l’archange menaçant de son épée le dragon, incarnant le mal, s’est « envolé » peu avant 9 heures dans un ciel bleu, après une première tentative infructueuse. Il « s’est posé » quelque dix minutes plus tard sur la côte.
La statue en cuivre dorée arrivée en 1897 au sommet de l’abbaye n’a été restaurée que deux fois dans son histoire. Outre l’opération de 1987, elle a aussi fait l’objet de réparations en 1935 mais sans décrochage. L’opération doit, au total, mises aux normes comprises, coûter 450 000 euros.