Iconem présente « Syrian Heritage »

LA PLUS GRANDE BASE DE DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES 3D POUR SAUVEGARDER LE PATRIMOINE SYRIEN MENACÉ

Cinq ans après le début du conflit syrien, la startup française Iconem, leader mondial de la numérisation 3D de sites archéologiques d’exception en danger, présente « Syrian Heritage » : la plus grande base de données 3D de sites archéologiques syriens jamais dévoilée, en partenariat avec la DGAM (Direction Générale des Antiquités et des Musées Syrienne).

« Nous avons un seul patrimoine, une seule mémoire, nous devons les sauver, faute de quoi nous serons condamnés par nos enfants et nos petits-enfants » s’écriait Maamoun Adbulkarim, directeur général des antiquités et des musées en Syrie (DGAM) en août dernier, au lendemain de la destruction du Temple de Bel à Palmyre.

LA SYRIE, UN PATRIMOINE EN PÉRIL

Le conflit qui déchire la Syrie depuis mars 2011 a abîmé ou dévasté de nombreux sites du patrimoine. Entre destructions volontaires par Daesh, démolitions, pillages ou dégradations liés aux affrontements, les trésors archéologiques du pays sont aujourd’hui plus que jamais menacés. Force est de constater qu’il y a urgence.

LA NUMÉRISATION 3D : UNE SOLUTION SALUTAIRE EN MATIÈRE D’ARCHÉOLOGIE PRÉVENTIVE

La startup française Iconem a décidé d’agir. Partenaire historique de la DGAM, la société s’est rendue en décembre 2015 à Damas pour apporter matériel et formation technique aux équipes de terrain. Grâce à ce transfert technologique, les archéologues syriens disposent désormais d’une nouvelle solution pour sauvegarder la mémoire des sites en péril : la numérisation 3D.
Cette technologie repose sur un protocole de prise de vue impliquant un très grand nombre de photos et sur un process de retraitement informatique innovant, la « photogrammétrie ». Les algorithmes photogrammétriques analysent ces milliers d’images et exploitent les similitudes entre les clichés pour reconstruire un « nuage de points », c’est-à-dire une version 3D de l’objet archéologique. Composés de millions de facettes ou « polygones », ces modèles 3D sont tellement précis qu’ils constituent de véritables « jumeaux numériques » des sites de patrimoine, salutaires en matière d’archéologie préventive.

ICONEM, LES EXPLORATEURS DE L’IMPOSSIBLE

« Avec ces relevés, il est désormais possible de conserver la mémoire et la connaissance de sites syriens en péril, et, surtout de transmettre cette connaissance aux générations prochaines. En outre, ils permettront de préparer les restaurations futures. Nous allons ainsi contribuer à lutter contre l’anéantissement d’un patrimoine historique et culturel exceptionnel, à un moment où il est plus vulnérable que jamais, » explique Yves Ubelmann, co-fondateur de la start-up.

Iconem a su nouer, au fil des années, des relations étroites et privilégiées avec les organismes de supervision du patrimoine de nombreux pays. Après avoir scanné plusieurs trésors archéologiques en Afghanistan (vallée de Bâmiyân, Mes Aynak) avec ses drones, numérisé intégralement la célèbre cité antique de Pompéi, œuvré en Irak, à Oman au Pakistan ou à Haïti, Iconem met désormais son expérience des sites menacés au service de l’archéologie syrienne.

UNE OPÉRATION PRÉVENTIVE, MENÉE EN COMMUN AVEC LA DGAM

A l’issue de sa mission de formation, la start-up a en effet lancé, en partenariat avec la direction des antiquités, une vaste campagne de numérisation des sites syriens.
« Face aux événements dramatiques qui touchent notre pays, nous avons fait appel à Iconem, dont l’expérience et les travaux sur le patrimoine en danger nous ont permis de réagir vite et d’établir un programme adapté à la destruction violente de notre patrimoine », explique Maamoun Abdulkarim, directeur des antiquités syriennes. « Cette solution offre aux sites archéologiques un véritable espoir de renaissance, et permettra quoi qu’il arrive d’en conserver la mémoire. L’opération que la DGAM a menée avec Iconem va permettre d’éviter une perte irréparable pour l’humanité. »

UNE BASE DE DONNÉES INÉDITE

Grâce à ces relevés, Iconem et la DGAM ont constitué la plus grande base de données 3D mondiale de sites syriens, où est représenté l’ensemble des grandes périodes de l’histoire du pays :

  1. SITE D’OUGARIT : L’âge de bronze et la période phénicienne avec le site d’Ougarit, capitale d’un royaume né plus de quatorze siècles avant notre ère, où a été retrouvé le plus ancien système d’écriture alphabétique au monde.
  2. THÉÂTRE DE JABLEH : La période antique romaine avec le théâtre de Jableh, un chef d’œuvre qui aurait été érigé au IIIe siècle avant notre ère.
  3. KRAK DES CHEVALIERS & CITADELLE DE DAMAS : La période médiévale avec le Krak des chevaliers et la citadelle de Damas, édifices du XIème siècle tous deux inscrits au patrimoine mondial de l’humanité.
  4. MOSQUÉE DES OMEYYADES : La période omeyyade avec la mosquée des Omeyyades de Damas, érigée au VIIIe siècle et qui fut longtemps le plus grand édifice du monde musulman.
  5. MAISONS DAMASCENES : La période ottomane avec maisons damascènes – villas du centre de Damas édifiées autour d’un patio central – et le Palais Azem, ancien palais du gouverneur ottoman.
  6. MUSÉE DE LATTAQUIÉ : Mais aussi les collections de plusieurs musées majeurs du pays.

Communiqué de presse complet en pièce jointe
http://webengage.augure.com/pub/attachment/462639/0492111585079381457961819355-gen-g.com/CP_Syrian_Heritage_Iconem_DEF.pdf?id=1702332

Un aperçu en vidéos ici : vimeo.com/iconem

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