Dernière séance ce mardi 10 à La Pagode

Un lieu historique : construit en 1896 par l’architecte Alexandre Marcel, le lieu devient un cinéma en 1931. Il est rapidement un rendez-vous des cinéphiles, Jean Cocteau y projette la première de son Testament d’Orphée en 1959. Dans les années 60, Louis Malle exploite le cinéma et programme de nombreux cinéastes de la Nouvelle Vague. Le jardin japonais et la façade de l’édifice sont classés monuments historiques en 1983 et 1990.

La Pagode, cinéma mythique du 7e arrondissement, ferme ses portes. Le gérant de la petite salle, en conflit depuis trois ans avec la propriétaire est expulsé.

Sur les plafonds, des filets de sécurité sont installés afin que des morceaux de l’édifice ne se décrochent sur les spectateurs.

Des travaux ont longtemps été envisagés par le gérant David Henochsberg, patron du groupe du « Etoile Cinémas ». Le coût s’élèvent à 10 millions d’euros, à charge de la propriétaire Elisabeth Dauchy. Mais l’édifice, classé monument historique depuis 1990 permet de nombreuses aides. La propriétaire refuse, le projet de restauration est bloqué.

Un différend de longue date

En 2000, le gestionnaire reprend la Pagode laissée par Gaumont. Dès le début, il souhaite diversifier son activité. Les travaux ne se faisant pas, David Henochsberg ne peut pas envisager de transformer le lieu, comme il l’avait fait pour le cinéma le Balzac, aux Champs-Elysées où des concerts et des expositions sont organisés afin d’apporter d’autres sources de revenus.


Le mythique cinéma La Pagode à Paris fermera ses portes le 10 novembre

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