L’archéologie Douaisienne creuse son trou : le lent démembrement de la compétence archéologique

L’archéologie Douaisienne creuse son trou...

Dans un contexte morose qui voit chaque jour s’accroitre davantage l’érosion de l’archéologie préventive, la Communauté d’Agglomération du Douaisis (CAD), présidée par M. Christian Poiret, opère depuis décembre 2014 le lent démembrement de sa compétence archéologique pourtant si largement vantée !

En effet, la non-reconduction de 28 agents en CDD fin 2014 (représentant à eux seuls près de 30 % des effectifs !) se voit aujourd’hui aggravée par l’annonce en janvier 2015 du licenciement de 15 agents supplémentaires en contrat CDI, par le reclassement de 6 fonctionnaires et la non-reconduction en fin d’année de 2 agents en CDD ! Au final, le service archéologique de la CAD ne devrait plus compter qu’un nombre maximum de 21 personnes à l’horizon 2016 contre près de 90
en 2013 !

C’est avec stupeur et amertume que les agents concernés ont appris par leurs propres collègues qu’ils ne faisaient dorénavant plus partie des « gens sur qui l’on compte » au sein d’une structure pour laquelle ils ont oeuvré avec un total engagement depuis plus de 10 ans !

A ce jour, le futur personnel licencié demeure dans l’incertitude la plus complète puisqu’il n’a pas été convoqué par la Présidence. Il attend toujours de savoir à quelle sauce il sera mangé et il semble qu’il n’en prendra connaissance que le jour où M. Poiret aura fait dresser la table !

Cette manoeuvre, opérée avec une malice toute politicienne, a pour but :

– de satisfaire les ambitions politiques départementales de M. Poiret, dont la nomination à la vice-présidence du Conseil Général du Nord a pu se faire sans mauvaise presse ni retentissement médiatique !

– de bercer d’illusion une partie du personnel, en lui faisant miroiter des mesures
d’accompagnement dérisoires ou l’attribution de primes supra-légales mensongères !

– de maintenir sous pression les agents afin de contribuer jusqu’au bout à éponger un déficit dont ils ne sont pas directement responsables !

L’attente insupportable d’une porte de sortie a plongé les futurs licenciés dans un état
psychologique de désespérance. La position de la Présidence et de la Direction de la DAP montre clairement le manque de considération, confinant au mépris, pour un personnel qui s’est pourtant toujours impliqué dans son travail et a contribué à l’attractivité du territoire sur lequel il a oeuvré avec passion.

Cette déliquescence, jamais vue dans l’histoire de la Fonction Publique Territoriale, plonge les archéologues de la CAD et leurs familles dans une spirale de précarité alimentée notamment par l’impossibilité de faire reconnaître le statut économique de leur perte d’emploi. Les résultats de ce plan social qui ne dit pas son nom démontre que la CAD traite ses agents plus brutalement encore que les entreprises privées dont elle semble s’enorgueillir dorénavant d’employer les méthodes !

Source : un membre de l’AJP souhaitant l’anonymat

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