De passionnantes découvertes en dehors du « diamant » qu’est la cathédrale…

Si l’AJP était bien venue à Chartres pour étudier le présent et l’avenir du grand site archéologique de St Martin-au-Val, les élus de la ville avaient tenu à nous montrer « le reste ». Le reste, c’est tout ce que la majeure partie des touristes qui viennent à Chartres ne voient pas par manque de temps ou d’envie ou d’informations. Nous nous sommes rendus dans des lieux qui font toute la richesse du patrimoine de Chartres : sa vieille ville basse, les églises remarquables, la Maison du Saunon, la Barbacane et…la Maison Picassiette et les Fresques de Bel Air. Voyons de quoi il s’agit.

La vieille ville d’abord, les vieux quartiers qui méritent qu’on les parcoure à pied en descendant les tertres (escaliers) qui y conduisent au départ des jardins de l’Evéché. Les petits ponts de pierre sur l’Eure, les rues aux noms pittoresques et évocateurs d’artisanats aujourd’hui révolus, les maisons à pans de bois. En tout, 64 hectares qui font l’objet d’une importante réhabilitation dans le cadre des tout premiers secteurs sauvegardés en France.

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Les églises ensuite. Certes, la cathédrale incontournable mais bien aussi l’Eglise St Pierre, datant des 10è, 12è et 13è siècles et dotée de verrières du 14ème. L’église St Aignan, avec des vitraux également remarquables, la Collégiale St André, désaffectée mais qui vit de ses concerts et expositions.

La Maison du Saumon qui date des 15è et 16è siècles est à deux pas de la cathédrale. Magnifique édifice qui abrite aujourd’hui l’Office du Tourisme qui n’a donc pas choisi le plus mauvais lieu de Chartres.
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Quant à la Maison Picassiette, c’est bien là une des curiosités du Chartres insolite et encore peu connue. C’est là un témoin bizarre d’art naïf, une maison construite par Raymond Isidore à partir de milliers de morceaux de vaisselle cassée et de faïence.
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Invraisemblable habitation qui occupa tout le temps de cet ancien ouvrier mouleur de fonderie entre 1930 et 1962. Isidore se mit à construire et à décorer dès 1929 toutes les pièces de la maison, du sol au plafond, intérieur et extérieur y compris après le mobilier : le lit, la machine à coudre de sa femme, la cuisinière, tout ! Incroyable endroit.
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La cour et le potager aussi sont garnis de statues et maquettes en ciment « mosaïquées » à leur tour. Quelle imagination dans le décor et dans les trouvailles des matériaux : débris de poteries, de verres, de porcelaines de toutes les couleurs. Tout cela pour faire des rosaces, des animaux exotiques ou familiers, des vues de Chartres, le « Tombeau de l’Esprit ».
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Bref, il a fait cela tout cela tout seul avec 29000 heures de travail en 33 ans. La Maison Picassiette a été acquise en 1981 par la ville de Chartres. Ca vaut le détour dans la visite du patrimoine de Chartres.

G. Levet

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