A travers un discours qui fait appel à la philosophie mais surtout à la sociologie et à l’urbanisme, l’auteur redéfinit l’espace patrimonial des grands ensembles. « Depuis la création, en France, des Habitations à Bon Marché jusqu’aux Grands Ensembles actuels des Habitations à Loyers Modérés, les logements sociaux, malgré leur inscription durable dans l’espace national et leur poids dans le volume global du patrimoine architectural du pays, sont pourtant isolés de la question patrimoniale au sens d’une renaissance fondée sur les valeurs historiques, architectural esthétique et symbolique. Pour beaucoup d’observateurs et d’analystes, cette « architecture sociale » ne répond pas aux exigences patrimoniales, compte tenu de leur pauvreté architectrurale et esthétique…
Cette situation est d’autant plus paradoxale que toutes les interventions des politiques d’Etat en matière de réhabilitation ou de démolition-reconstruction s’articulent sur la question de leur pérennité ». Ces quelques lignes posent ainsi la question actuelle de la place des grands ensembles dans l’architecture contemporaine.
Quand on sait la piètre qualité architecturale de ces grands ensembles construits dans les années 60 mais aussi aujourd’hui, on peut véritablement se poser la question de leur place patrimoniale. On peut aussi sérieusement s’inquièter des projets immobiliers visant à construire des maisons à 100.000 euros comme du résultat, dans ce domaine, de la loi SRU.
Architecture, urbanisme et patrimoine : le tout analysé sous l’angle social. C’est une incursion originale dans la société d’aujourd’hui que propose ce livre.
Auteur: Emmanuel Amougou
Editions L’Harmattan, collection « Logiques sociales », Paris, 2007.